La révolution des casseroles relayée par L’Humanité
Le 19 décembre 2012 paraissait un article consacré à l’ouvrage, le voici :
La Révolution des casseroles – Chronique d’une nouvelle
Constitution pour l’Islande, de Jérôme Skalski.Éditions la Contre Allée, 2012, 13,50 euros. L’affaire a fait grand bruit : les Islandais ont fait la révolution, chassé les conservateurs du pouvoir, imposé une commission d’enquête sur la crise, obtenu la convocation
d’une Assemblée constituante. Sur Internet, l’expérience a reçu un accueil enthousiaste. Trop parfois. Il fallait en revenir aux faits réels, dissiper les fantasmes. C’est ce qu’a réussi Jérôme Skalski, journaliste qu’hébergent parfois nos colonnes, dans son livre la Révolution des casseroles. L’exposition du feuilleton d’avant-crise vaut à lui seul le détour : l’essor du système financier au début du XXIe siècle a mené le pays à une situation de quasi-faillite en octobre 2008. Mais l’apport de cet ouvrage consiste surtout en une minutieuse reconstitution des événements de cette « révolution ».
Le 19 décembre 2012 paraissait un article consacré à l’ouvrage, le voici :
La Révolution des casseroles – Chronique d’une nouvelle
Constitution pour l’Islande, de Jérôme Skalski.Éditions la Contre Allée, 2012, 13,50 euros. L’affaire a fait grand bruit : les Islandais ont fait la révolution, chassé les conservateurs du pouvoir, imposé une commission d’enquête sur la crise, obtenu la convocation
d’une Assemblée constituante. Sur Internet, l’expérience a reçu un accueil enthousiaste. Trop parfois. Il fallait en revenir aux faits réels, dissiper les fantasmes. C’est ce qu’a réussi Jérôme Skalski, journaliste qu’hébergent parfois nos colonnes, dans son livre la Révolution des casseroles. L’exposition du feuilleton d’avant-crise vaut à lui seul le détour : l’essor du système financier au début du XXIe siècle a mené le pays à une situation de quasi-faillite en octobre 2008. Mais l’apport de cet ouvrage consiste surtout en une minutieuse reconstitution des événements de cette « révolution ». C’est-à-dire de l’irruption des citoyens entre octobre 2008 et janvier 2009, date de la démission du premier ministre, Geir Haarde. Enfin, le livre décrit le processus qui a amené à la rédaction d’un projet de nouvelle Constitution, par 25 membres d’une Assemblée constituante élue, qui ont constamment échangé avec les citoyens, lors de grandes assemblées ou au moyen d’Internet. L’auteur n’élude pas la question de la faible participation (36 %) lors de l’élection de l’Assemblée constituante en novembre 2011, qu’il attribue à la désertion des urnes par l’électorat de droite. Le dernier chapitre décrypte les apports du projet de Constitution : « l’affirmation de la propriété collective des ressources naturelles de la nation islandaise, l’introduction de l’initiative populaire dans l’élaboration des lois ainsi que la constitutionnalisation des droits politiques, sociaux et environnementaux ».