« j’ ai souvent pensé que le destin d’ Andrea serait tragique. Il est des gens qui se précipitent aveuglément au cœur de chaque angle imprévu comme pour se réinventer et, assurément, ce sont les suicidaires qui confrontent le plus leur ego à celui d’ autrui. L’ acte de mourir est un droit acquis, tout comme celui de vivre, mais la plénitude qu’il renferme ridiculise toute tentative extérieure d’ analyse. »
L’évocation de l’amour perdu et le voisinage de la mort semblent ici combler le vide d’une existence : celle des somnambules de l’ombre déroulant la spirale qui les occupe. Corroborant la singularité des voies romanesques explorées par Nivaria Tejera, Trouver un autre nom à l’amour est une vaste méditation sur ce mystère qui façonne et ébranle l’être, attise et étaye la pensée, ce jeu secret de la transparence que seul le langage poétique rend possible.
— François Vallée
« Mais comment peut-on affronter ce qui ne peut se mesurer qu’ avec les mots ? Elle se souvient de Woolf, de Dickinson, et les épreint au milieu d’holocaustes. Comment récupérer leur force ? Quel en est le sens, quelle en est l’ essence ? Il faudrait trouver un autre nom à l’amour et réinventer l’immortalité afin de tout rendre supportable, sans limiter la source. »