A quoi pourraient bien ressembler la machine à arrêter le temps, les boucles d’oreilles-réveil, le traducteur chien-humain, le livre infini, l’effaceur de mémoire… ces multiples inventions dont recèle la littérature ? Joueurs inventifs, Eduardo Berti et Monobloque nous en offrent un inventaire aux allures oulipiennes.
On y retrouve le pianocktail de Boris Vian, le Baby HP du mexicain Juan José Arreola – un engin capable de transformer en force motrice l’inépuisable vitalité des enfants – , le GPS sentimental d’Hervé Le Tellier, la Kallocaïne de l’auteure et pacifiste suédoise Karin Boye – un sérum de vérité qui rendrait possible un système policier sans procès ni tribunaux-, la superficine du Russe Sigismund Kryzanowski – sorte de pommade miraculeuse qui s’applique sur les murs et qui a pour effet de rendre les pièces plus spacieuses. Sans oublier la machine à interrompre les prologues, créée spécialement pour l’occasion de cette édition par Enrique Vila Matas.
Quelque part entre le fameux Catalogue des objets introuvables de Carelman et le Dictionnaire des lieux imaginaires de Manguel, se trouve désormais L’inventaire d’inventions (inventées).
Le projet qui a donné naissance à cet ouvrage s’est déroulé à la Marelle en partenariat avec le FRAC.