La Voix du Nord

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Depuis dix ans, la Contre Allée prend les chemins de traverse de l’édition

 

Alors que le festival des éditeurs régionaux Haut les livres ! est inauguré ce samedi à la médiathèque Jean-Lévy, rencontre avec Benoît Verhille, fondateur de la Contre Allée qui fêtera ses dix ans début 2018. Une maison d’édition lilloise qui publie dix livres par an, choisis et accompagnés avec soin.

 

Depuis dix ans, la Contre Allée prend les chemins de traverse de l’édition

 

Alors que le festival des éditeurs régionaux Haut les livres ! est inauguré ce samedi à la médiathèque Jean-Lévy, rencontre avec Benoît Verhille, fondateur de la Contre Allée qui fêtera ses dix ans début 2018. Une maison d’édition lilloise qui publie dix livres par an, choisis et accompagnés avec soin.

 

Trois titres en janvier et février, trois annoncés en mars-avril. L’année 2017 de la Contre Allée s’annonce aussi faste que 2016 et ses dix publications. «  Pour moi, c’est un minimum  », sourit Benoît Verhille, fondateur de cette maison d’édition lilloise qui fêtera bientôt son dixième anniversaire. «  Ce printemps et cet été, en plus de finaliser les textes de la rentrée, nous préparerons le catalogue des dix ans qui devra être prêt début 2018. Nous partirons de ce que nous avons produit et mettrons ce travail en perspective, sans se la raconter.  »

 

Benoît Verhille, qui venait du spectacle et de la musique, ne s’est pas tout à fait improvisé éditeur en déposant les statuts de la Contre Allée en avril 2008 et en lui dédiant son garage. «  J’avais passé l’année 2007 à tout préparer.  » La première publication, À chacun sa place, est un ouvrage collectif dirigé par Florence Ferrandi et Stéphanie Maurice, agrégeant des textes, des chansons, des musiques. Depuis, la Contre Allée a continué à prendre des chemins de traverse dans le monde de l’édition, diffusant dans toute la France – et pas seulement – ses textes écrits en français ou traduits, littérature ou essais sur des sujets qui lui tiennent à cœur, sciences politiques, sciences humaines.

 

En dix ans, le succès a-t-il été au rendez-vous ? «  Ces choses-là vous échappent, dit sobrement l’éditeur. Ça bascule parfois parce qu’on a un beau papier dans Le Monde. C’est aléatoire, vous pouvez avoir des convictions énormes sur un texte et ne pas trouver la porte d’entrée.  » Pour « vendre » ses auteurs, en tout cas, la petite équipe lilloise «  laboure le terrain  », cherchant des relais, des prescripteurs, chez les libraires, dans les festivals, etc. «  C’est joyeux, on ne maîtrise pas grand-chose mais on reste aux aguets pour maintenir les textes en vie.  » Ainsi, du 18 au 21 mai, la Contre Allée sera l’éditeur invité à la Comédie du livre à Montpellier. Choisie par les libraires de la ville, elle aura carte blanche.

 

Après le garage du fondateur, la Contre Allée a migré d’abord dans une maison à Fives, s’est agrandie, a été cambriolée deux fois, a accueilli d’autres structures, et a fini par ne plus avoir les moyens et l’envie de gérer les murs.

 

Arrivé par la Poste

La voici accueillie depuis quelques mois dans l’espace partagé du Mutualab, rue Nicolas-Leblanc. «  Nous rencontrons ici des gens qui parlent d’autres langages, il y a des collaborations qui se mettent en place.  » Benoît Verhille et son équipe y reçoivent «  une vingtaine de textes par semaine  » où il faut savoir dénicher des pépites, tel Élisée de Thomas Giraud, arrivé un beau jour par la Poste.

Mais l’éditeur aime aussi «  aller écouter des lectures, chercher des auteurs  ». Sans oublier les fidélités qui montrent que la Contre Allée emmène ses plumes là où elle le souhaite : «  Quand on signe le deuxième, c’est que l’auteur considère qu’on a bien travaillé.  »

 

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