Revue de presse

← Le Dernier des juges

Mediapart, L’obscénité de la corruption

Mediapart, L’obscénité de la corruption

 

Article d’Edwy Plenel, 18/10/14, extrait :

L’invité d’honneur de notre soirée anti-corruption était Robert Scarpinato, procureur général au parquet de Palerme, en Sicile, depuis février 2013. Mémoire historique de la justice anti-mafia, cette haute figure de l’État de droit n’a cessé de donner un sens politique à son travail de magistrat. Son Retour du Prince est une indispensable réflexion civique.

« Les problèmes de corruption et de criminalité mafieuse semblent avoir été rayés de l’agenda des partis politiques. La corruption a disparu sous une chape de silence, bien que son irrépressible prolifération ait un coût global de plus en plus insoutenable pour le pays. » Il suffit de citer ces toutes premières lignes du Retour du Prince (Il Ritorno del Principe, paru en 2008 en Italie et en 2012 en France, aux éditions La Contre Allée) pour comprendre pourquoi la présence de Roberto Scarpinato s’imposait lors de cette réunion publique où, dans la diversité de leurs métiers, des journalistes, des magistrats, des avocats, des policiers, des économistes, des sociologues et des philosophes lanceront un appel pour en finir avec la corruption.  »

Lire l’article complet sur le site de Mediapart ici.

Mediapart

Mediapart

La tétralogie antimafia des éditions La contre allée
Par Lucie Eple, 06/06/13

Les éditions lilloises La Contre Allée ont commencé un travail salutaire en 2011 autour de la traduction et de la publication de textes et mémoires de magistrats italiens antimafia. Ces écrits sont depuis plusieurs années des textes incontournables en Italie : manifestes de liberté et de foi en la possibilité d’une société civile et d’un pouvoir politique émancipés de la corruption mafieuse, leur notoriété n’a d’égale que celle de leurs auteurs, considérés comme de véritables héros, et pour cause… Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, tous deux assassinés à Palerme à deux mois d’intervalles lors d’attentats spectaculaires, sont les deux juges qui ont permis l’inscription explicite dans le droit italien du « délit d’association mafieuse ». Ennemis numéros 1 de la pègre et de la classe politique sclérosée, ils ont également été instigateurs de l’exceptionnel Maxi-Procès de 1986 durant lequel pas moins de 475 mafieux, de la petite main aux parrains avérés, ont pour la première fois été mis en accusation et présentés à la Justice.

Fin mai 2013 c’est le procès de l’Etat italien qui s’est ouvert à Palerme, certains membres du gouvernement de l’époque sont directement mis en cause dans la série de meurtres dont furent victimes les deux juges.

Roberto Scarpinato est le dernier juge de cette génération qui fut épargné par ces vagues d’assassinats massives de magistrats. Il est aujourd’hui procureur général auprès de la cour d’appel de Palerme. Il a rejoint le Pool anti-mafia à l’origine du Maxi-Procès en 1989.
Les trois juges antimafia italiens dont les textes sont publiés aux éditions La contre alléeLes trois juges antimafia italiens dont les textes sont publiés aux éditions La contre allée © Libfly.com

Quatre textes majeurs nous sont aujourd’hui donnés à lire par les éditions La Contre Allée, dont fait partie Anna Rizzello, traductrice, qui connaît bien le juge Scarpinato et l’accompagne depuis plusieurs années dans ses déplacements en France. Nous vous proposons ici de faire le tour des textes, d’écouter des interviews, de lire des chroniques de lecture puisées sur Libfly.com (le réseau social du livre) et de revoir une rencontre en librairie.

Lire l’article complet, comprenant lectures et interviews ici

L’express – Mafia: « Mon père a été tué pour ‘raison d’Etat' »

L’express – Mafia: « Mon père a été tué pour ‘raison d’Etat' »

Retrouvez l’interview du fils de Paolo Borsellino, juge antimafia assassiné trois mois après Giovanni Falcone,
en cliquant ici.

Le Retour du Prince

Le Retour du Prince

Le Retour du Prince est un livre d’entretien avec Saverio Lodato dans lequel Roberto Scarpinato reprend ses propos évoqués dans Le dernier des juges de manière beaucoup plus détaillée.
Paru d’abord en Italie en 2008, il y a remporté un franc succès car il y est dit ce que beaucoup de juges n’osent pas exprimer, Roberto Scarpinato explique ouvertement les collusions entre la mafia et la politique, non seulement en Italie mais aussi comme un système qui envahit toute l’Europe à l’heure actuelle.

Cosa Nostra

Cosa Nostra

Cosa Nostra, publié simultanément avec Le Retour du Prince, est son pendant.
Il s’agit d’un entretien mené par Marcelle Padovani avec un autre juge anti-mafia, Giovanni Falcone, assassiné il y a tout juste 20 ans, dans lequel les rouages de Cosa Nostra sont dévoilés pour la première fois.

Revue Futuribles

Revue Futuribles

Italie, un pouvoir corrompu, article de Arles Arloff pour la revue Futuribles de janvier 2012. À retrouver ici.

Observatoire Géopolitique des Criminalités

Observatoire Géopolitique des Criminalités

L’OGC est un réseau international d’universitaires de diverses disciplines, d’analystes et d’informateurs de différentes origines et professions, qui observent et qui étudient les criminalités internationales. Il vise à proposer aux professionnels et au grand public, avec un regard indépendant, une vue d’ensemble de ces criminalités, pour mieux les comprendre et mieux les combattre. C’est aujourd’hui un réseau en construction. Il est intégralement publié en trois langues, français, anglais et espagnol et pourra comporter des versions dans d’autres langues, mais qui renverront pour une partie de leur contenu vers ces trois langues de travail.

Pour aller sur leur site, c’est ici

« Cent jours à Palerme » de Giuseppe Ferrara

« Cent jours à Palerme » de Giuseppe Ferrara

Avec Lino Ventura

Cent jours à Palerme (Cento giorni a Palermo) est un film franco-italien de Giuseppe Ferrara, sorti en 1984.

L’histoire vraie des cent derniers jours de la vie du général des carabiniers Carlo Alberto Dalla Chiesa, préfet de Palerme, et célèbre pour sa lutte contre la Mafia, qui fut assassiné le 3 septembre 1982.

« Les cent pas » de Marco Tullio Giordana

« Les cent pas » de Marco Tullio Giordana

Les Cent Pas est un film de Marco Tullio Giordana réalisé en 2000 qui retrace la vie de Peppino Impastato, jeune communiste sicilien qui s’est opposé et a été assassiné par la mafia en 1978.

Meilleur scénario du 57ème festival de Venise, 2000

Prix du public au festival de Sao Polo (Brésil), 2000

5 Prix David di Donatello, dont celui du meilleur acteur, 2001

A voir : « Rendez-vous à Palerme » de Wim Wenders

A voir : « Rendez-vous à Palerme » de Wim Wenders

Avec la participation de Letizia Battaglia.

Photographe de renom basé à Düsseldorf, Finn décide un jour de tout abandonner pour s’expatrier en Sicile. Ce périple l’amène à tomber amoureux d’une jeune femme mais aussi à faire face un énigmatique tueur lancé à ses trousses.

Nominé au festival de Cannes 2008.

« Il Divo » de Paolo Sorrentino

« Il Divo » de Paolo Sorrentino

Il divo (un des surnoms d’Andreotti, littéralement « le Divin ») retrace l’activité politique de Giulio Andreotti, personnalité influente de la Démocratie chrétienne au centre de la vie politique italienne pendant plusieurs décennies, à partir de son gouvernement de 1992 jusqu’à son procès pour complicité présumée dans les affaires mafieuses du pays mise au jour lors de l’opération Mani pulite.

Prix du jury à Cannes en 2008

European Film Awards du Meilleur acteur  pour Toni Servillo

http://www.ildivo-lefilm.com

« Mafia, justice et politique en Italie. L’affaire Andreotti dans la crise de la République (1992-2004) » de Jean-Louis Briquet

« Mafia, justice et politique en Italie. L’affaire Andreotti dans la crise de la République (1992-2004) » de Jean-Louis Briquet

L’inculpation d’Andreotti pour complicité avec Cosa Nostra, en mars 1993, a marqué une rupture décisive dans l’histoire de la question mafieuse en Italie. Pour la première fois, la magistrature parvenait à intervenir dans un domaine qui lui était jusque-là demeuré étranger: celui de la « mafia politique », des « enchevêtrements pervers » entre les pouvoirs officiels et la criminalité. Les accusations portées contre Andreotti, redoublant les révélations judiciaires quant à la corruption des élites dirigeantes, rejaillissaient alors sur le régime dont il avait été l’un des plus illustres représentants. Elles alimentaient une crise politique de grande ampleur, qui allait aboutir à la chute de la « Première République » et dont l’arrivée au pouvoir de Silvio Berlusconi a été la conclusion inattendue.

MAFIA, JUSTICE ET POLITIQUE EN ITALIE. L’affaire Andreotti dans la crise de la République (1992-2004), Jean-Louis Briquet, Karthala 2007.

 

« Le justicier. Enquête sur un président au-dessus des lois » de Dorothée Moisan

« Le justicier. Enquête sur un président au-dessus des lois » de Dorothée Moisan

 

Qu’est-ce qui unit le chef de l’Etat à la justice ? L’amour vache. «Les magistrats, ce sont des gens qui m’arrêtent dans la rue pour me parler de leur carrière et de leurs médailles. Quand je vous vois aux audiences solennelles de rentrée avec toutes vos médailles, je me demande quels services vous avez pu rendre pour qu’on vous les donne ?» interroge, les mauvais jours, Nicolas Sarkozy.

Le président de la République ne se distingue pas simplement par sa propension à déposer plainte, tel un simple citoyen procédurier. Son truc à lui, ce sont les relations tumultueuses avec les gens de robe. Entre le chef de l’Etat et les magistrats, on s’embrasse ou on s’envoie des baffes. Ça manque de distance, toujours, mais de psychodrames, jamais. Pour s’en délecter avec des morceaux de choix, il suffit de lire le livre que publie Dorothée Moisan : Le Justicier : enquête sur un président au- dessus des lois.

Retrouvez l’article complet ici.

LE JUSTICIER. Enquete sur un président au-dessus des lois, Dorothée Moisan, Editions du Moment, 2010

« Une juge à abattre » de Isabelle Prévost-Desprez avec Jacques Follorou

« Une juge à abattre » de Isabelle Prévost-Desprez avec Jacques Follorou

« J’ai décidé de parler pour être fidèle à l’idée que je me fais du métier de juge. Je franchis le pas pour dire que le pouvoir de l’argent a fini par vaincre la justice. Pour raconter comment la partie a été perdue par ceux qui croient au droit s’opposant à l’arbitraire.
La justice a commis plus qu’une faute, un crime de lèse-majesté en cherchant à s’opposer aux dérives de l’argent, les juges devaient le payer, peu importaient le temps que cela prendrait et les moyens qu’il faudrait employer. J’ai voulu, pour ma part, transcrire l’histoire de cette justice qui avait conquis son indépendance plus qu’on ne la lui accordée, et se donnait encore et toujours par principe de ne faire aucune distinction entre les riches et les pauvres ».
Isabelle Prévost-Desprez

UNE JUGE À ABATTRE, Isabelle Prévost-Desprez avec Jacques Follorou, Fayard, 2010

« Cosa Nostra. La mafia sicilienne de 1860 à nos jours » de John Dickie

« Cosa Nostra. La mafia sicilienne de 1860 à nos jours » de John Dickie

Histoire de la mafia sicilienne qui nous mène au cœur d’une société secrète dont l’unique objet est de rechercher le pouvoir et l’argent en cultivant l’art d’assassiner et d’échapper à la justice. Du code des premiers  » hommes d’honneur  » au XIXe siècle à l’arrestation de Bernardo Provenzano, chef de Cosa Nostra, parrain de la mafia sicilienne, parrain des parrains en 2006, John Dickie révèle les mystères des initiations cachées et immuables, le trafic de l’héroïne, la corruption, l’ascension.

“COSA NOSTRA. La mafia sicilienne de 1860 à nos jours”, John Dickie, Perrin, 2007

« La justice ou le chaos » de Denis Robert

« La justice ou le chaos » de Denis Robert

Livre d’entretien avec 6 magistrats européens impliqués dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière : Renaud Van Ruymbeke (France), Bernard Bertossa (Suisse), Gherardo Colombo (Italie), Carlos Jimenez Villarejo (Espagne), Balthazar Garzon Real (Espagne), Edmondo Bruti Liberati (Italie), et Benoît Dejemeppe (Belgique).

Cette rencontre sera à l’origine de l’Appel de Genève en faveur d’une coopération européenne renforcée en matière de lutte contre la corruption et la délinquance financière.

LA JUSTICE OU LE CHAOS, Denis Robert, Stock, 1996

« Mafia Mafias » de Marcelle Padovani

« Mafia Mafias » de Marcelle Padovani

150 documents révélant toutes les faces des organisations mafieuses : « Mafiosi » et femmes d’honneur, « pizzo » et « pizzini », code et rituels d’affiliation, images historiques témoignant des connivences de la mafia avec l’Eglise, l’Amérique et le parti de la Démocratie chrétienne, attentats, lutte antimafia et « maxi procès ».

Marcelle Padovani, docteur en sciences politiques, est correspondante permanente du Nouvel Observateur en Italie. Elle est l’auteur de trois films-reportages sur la mafia et de sept ouvrages.

MAFIA, MAFIAS, Marcelle Padovani, Gallimard, 2009

Ouvrages de Leonardo Sciascia

Ouvrages de Leonardo Sciascia

LA SICILE COMME MÉTAPHORE, Leonardo Sciascia avec Marcelle Padovani, Stock, 1979

À CHACUN SON DU, Leonardo Sciascia, Gallimard, 1984

LE JOUR DE LA CHOUETTE, Leonardo Sciascia, Flammarion, 1993

LE CONTEXTE, Leonardo Sciascia, Denoel, 2007