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Entretien avec Alfons Cervera dans la revue Tête-à-Tête

Entretien avec Alfons Cervera dans la revue Tête-à-Tête

Participant ainsi à l’inauguration de la revue « d’art et d’esthétique » Tête-à-Tête, Alfons Cervera offre lors du premier numéro de printemps 2011 un entretien de grande qualité, sur le thème « Résister ».

« Écrire est déjà en soi un acte de résistance, toute la question étant de savoir où et comment on se positionne pour écrire. »

Anne-Laure Bonvalot, doctorante en littérature espagnole, l’invite à revenir sur sa conception de la résistance, de la « résistance éditoriale » à la « dissidence » comprise comme « écriture du dissensus » en opposition à l’« écriture du consensus », qu’il juge insatisfaisante, limitée et unilatérale. Alfons Cervera y défend ainsi une écriture collective, multipliant les points de vues, une écriture du jaillissement,  bouleversant les consciences, une écriture qui, en somme, dérange, parce qu’elle cherche à rencontrer et à comprendre.

« Pour ma part, je ne cherche pas la vérité, je cherche à savoir et à comprendre ce qu’a été toute cette période historique. […] Pour moi, la mémoire est fondamentalement connaissance, et le fait de revendiquer la connaissance par la mémoire à un moment où la pensée semble si molle, si superficielle, si légère, pourrait constituer une forme de résistance. »

Dès l’éditorial de la revue, Anna Guilló, directrice de la rédaction, nous souligne cette conception radicalement dynamique d’une résistance qui emprunte les contre-allées :  « Il y a dans le fait de résister une forme d’immobilité impliquant la force décuplée de quelque chose qui ne cède pas. Si l’écrivain valencien Alfons Cervera s’oppose à cette conception passive de la résistance, il n’en dénonce pas moins radicalement l’écriture consensuelle issue de la Transition espagnole et que seuls quelques rares auteurs dissidents semblent vouloir éviter à tout prix. »

Un entretien rare et vivifiant de cet auteur encore méconnu en France, et dont l’écriture est pourtant « considérée comme l’une des plus riches et inventives de l’Espagne d’aujourd’hui » (Préface de Maquis).

L’entretien a été publié dans le premier numéro de Tête-à-Tête, dont le thème est « Résister ».

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