Librairie Paroles (Saint-Mandé)
C’est le printemps, c’est le printemps des poètes, c’est lundi poésie !
Un pas de côté avec cet ouvrage de la poétesse Sophie G. Lucas, « Assommons les poètes ! ». Clin d’œil au « assommons les pauvres ! » de Baudelaire, acte de résistance pour gonfler la place de la poésie dans le paysage littéraire français, si peu de place alors que si grande créativité…
Les textes sont rassemblés en chapitres thématiques, écrire, lire, résider, résister… Ils sont courts, ou un peu plus longs, ils font écho à des poèmes, des poètes, des situations vécues, des fictions. Ils sont émouvants, résistants, engagés, sombres parfois mais ils éclairent toujours.
« (…) On nous demande de prendre la parole, de parler de soi, de son écriture, de la poésie d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, de l’avenir de la poésie, et si on pense que la poésie peut sauver le monde. On nous demande d’écrire sur tout et de préférence vite et le plus souvent sans un sou.
On nous demande de faire des conférences.
On anime des ateliers d’écriture pour tous les publics, jeunes, adultes, libres, enfermés, malades, aspirants poètes. Et on le fait bien volontiers. Parce qu’on aime la poésie. Parce qu’on voudrait qu’un plus large public lise de la poésie. Pour ce qu’elle apporte d’interrogations sur soi, sur le monde, sur l’autre, sur le langage. Parce qu’elle dérange, parce qu’elle bouscule, parce qu’elle fait mal, parce qu’elle fait du bien. Parce qu’elle rend le monde plus complexe que ce monde qu’on tente de nous vendre. Beaucoup de poètes se risquent à tout cela. (…) »
Merci.
Et merci à la magnifique @exclibrairie de m’avoir fait découvrir ce texte