Cécile de la librairie Les Pipelettes (Romainville)
Il existe peu d’informations sur l’artiste plasticien Bas Jan Ader. Thomas Giraud réussit brillamment à dresser son portrait, à relever les interrogations et à remplir les vides – ou les laisser . Avec une construction romanesque extraordinaire et une langue d’une finesse remarquable.
ÉBLOUISSANT
Typhaine Lockhart, Payot rive gauche (Geneve)
« Ce qui compte c’est de montrer comment quelqu’un tombe, la manière dont on passe du déséquilibre au basculement, ces quelques grammes qui équilibraient tout le corps sur une ligne très fine et entraînent, t’entraînent, à présent vers le sol. »
L’art de la chute induit souvent un précédent bref et incisif, comme un précipité existentiel qui subitement trouverait son apogée dans l’effondrement, la gamelle, la dégringolade. Cependant on nous apprend très peu à tomber, et si se relever est essentiel, chuter avec panache ou nonchalance participe d’une coupe franche, inattendue dans le rythme aveugle de nos pas ; chuter volontairement déplace la ligne d’horizon, allonge notre ombre, éprouve nos gravités. Est-ce cette tentative de paradigme qui animait la silhouette filiforme de Bas Jan Ader ? En ce qui s’apparente à une longue lettre introspective, Thomas Giraud semble tracer à la craie les contours intérieurs de cet artiste du ou d’un vertige… Mais le ressac intime de cette silhouette insaisissable efface un détail pour en échouer un autre. L’absence d’un père disparu trop tôt, le désir d’être au-delà des injonctions et autres contingences matérielles, la curiosité plutôt que la conviction, l’expérience plus que le résultat, la sensation brute, le mouvement, même sans ligne d’arrivée. Les mots de Thomas Giraud sont comme livrés à voix basse, murmurés à l’homme tombé et qui ne tombera plus, dans une prose délicate et sensitive, qui ne dérobe aucun secret mais en chuchote les possibles tourments autant que les éclats de sens.
Les Traversées (Paris)
Et toujours le plaisir intense de lire les récits si sensibles de Thomas Giraud qui explore ses personnages, ici l’artiste Bas Jan Ader, avec poésie, profondeur et une certaine malice pour approcher l’origine du geste artistique de cet homme aux multiples facettes et qui parvient à rendre visuelles les performances artistiques grâce à la magie de son écriture. Un véritable et émouvant coup de cœur !
L’Angle Rouge (Douarnenez)
» C’est une des seules fois je crois où c’est vers le haut qu’avec toi les choses sont tombées. «
Ce bel écrin, rempli de tendresse et d’une douce folie lunaire, sort le 20 août. Et c’est un vrai coup de cœur de se glisser dans les pas de l’homme à la recherche du miraculeux.
Hâte de vous faire découvrir Avec Bas Jan Ader, de Thomas Giraud, aux bien-aimées Editions La Contre Allée
Le Grenier (Dinan)
Portrait intime et sensible d’un artiste en marge. On sent l’attachement de Thomas Giraud pour cette personnalité singulière, disparue mystérieusement en mer en 1975. Un roman touchant, plein de douceur et de poésie, par un écrivain dont je vous conseille également les trois précédents livres: « Elisée, avant les ruisseaux et les montagnes », « La ballade de Jackson C. Frank » et « Le bruit des tuiles », tous publiés aux éditions La Contre-Allée. Vous pouvez faire un quatre à la suite!
Quilombo (Paris)
Il est des auteurs que l’on prend un doux plaisir à retrouver aux rentrées littéraires : Thomas Giraud, avec son style d’écriture absolument unique, en fait partie ! Les Editions La Contre Allée publient son nouveau livre, Avec Bas Jan Ader. Il sera en librairie fin août !
On patiente en écoutant L’Horizon de Dominique A :
Avec ce nouveau roman, Thomas Giraud s’approche peut-être encore davantage qu’il ne l’avait fait jusque-là d’ une de ces figures fulgurantes et insaisissables, celles qui n’ont fait que passer, qui ont expérimenté et qui nous laissent au bout du compte avec beaucoup d’ interrogations, à peu près autant de passions, de frissons même.
Si de Bas Jan Ader, artiste hollandais, nous savons peu de choses, en découvrant ce qui aurait pu être son histoire, selon Thomas Giraud, on se demande forcément d’ où lui vient cette fascination pour les chutes ? Qu’entend-il montrer en tombant à vélo dans un canal ou en se lâchant d’ une branche d’ arbre ? Est-ce là uniquement le goût d’ aller contre un ordre établi du monde matériel ? Ou faut-il chercher du côté de la petite enfance et de cet équilibre introuvable qui fait tomber à longueur de temps ? Ou encore d’ avoir grandi dans l’ absence et pourtant avec la figure omniprésente d’ un père héros de guerre ?
Si Bas Jan Ader semble avoir laissé peu, c’est en même temps déjà beaucoup, pour penser, imaginer, construire, inventer. Il a mené bon nombre d’expériences et de performances, jusqu’à cette traversée, ultime, de l’Atlantique, à bord d’ un bateau trop léger sans doute, In Search of the Miraculous…
Avec sensibilité, humour parfois, Thomas Giraud s’enquiert de son histoire, traverse l’océan à ses côtés et dresse son portrait à travers les âges, de son enfance à sa vie d’adulte, sa vie d’artiste.
À la ligne (Lorient)
Un récit bigrement sensible sur la vie de cet artiste dont j’ignorais l’existence (bien ignorant que je suis !!)
Le texte de Giraud donne à sentir la personnalité et la vie de Bas Jan Ader dans une langue sensible offrant des interstices de vague à l’âme, de tendre mélancolie, de bleus au cœur du lecteur…
Librairie Café Plum (Lautrec)
Évidemment j’ai dévoré le livre après avoir reçu le SP, mon premier sur la liste des lectures! Quelle douceur et sensibilité dans l’écriture, cette manière de raconter les vies comme une balançoire sur le fil des émotions, bien encré dans le réel par ailleurs, ça, ça me touche aussi beaucoup. J’avais adoré aussi Le Bruit des Tuiles pour ces mêmes raisons mais je trouve ce dernier livre encore plus sensible et précis.
La Fontaine (Privas)
Quand Larry Tremblay ressuscite ainsi Bacon et sa pratique picturale de manière si convaincante, Thomas Giraud fait revivre, de son côté, la figure originale de Bas Jan Ader, un artiste conceptuel hollandais au destin tragique, nous invitant à l’accompagner (le titre du roman souligne, avec modestie, ce projet : « Avec Bas Jan Ader…) au fil de son dernier voyage. In surch of the Miraculous…, c’est ainsi que Bas Jan Ader avait intitulé son ultime performance, dont la seconde partie – après une traversée nocturne de Los Angeles à pied (One Night in Los Angeles) et avant, pour clore le triptyque, un trajet de Felmouth en Angleterre jusqu’au Groninger Museum aux Pays-Bas, en ferry et en autobus – devait le mener sur l’Atlantique, à bord d’une coquille de noix, entre Cap Cod et les côtes irlandaises. Nous voici embarqués sur ce voilier minuscule, avec lui et l’auteur, qui s’adresse directement à son personnage en utilisant régulièrement le « tu » de la seconde personne. Dès le départ, l’aventure semble insensée, vouée à l’échec, Thomas Giraud interrogeant avec un peu de cruauté la pertinence du projet -« ce miracle que tu prétends chercher on peut se demander ce que tu en attendais vraiment et ce qu’il en resterait » -, quand il ne va pas, de manière franchement drolatique, jusqu’à imaginer que notre artiste ait pu concevoir l’idée de tricher, en faisant embarquer au large son embarcation sur un cargo, qui l’aurait déposée à nouveau sur les flots à quelques encablures de sa destination irlandaise… Mais le voyage donne surtout l’occasion d’évoquer la vie de Bas Jan Ader, marquée par le « fantôme » envahissant d’un père, fusillé par les Allemands vers la fin de la guerre pour avoir sauvé des Juifs, et la dévotion excessive d’une mère, confite dans le souvenir de son mari héroïque, la vie d’un adolescent solitaire – « Tu étais seul, tu as toujours été seul » – puis d’un adulte sensible et rêveur, hésitant lors de ses études entre la philosophie et les Beaux-Arts. En choisissant finalement cette dernière voie, le jeune artiste s’empresse pourtant de s’écarter des sentiers battus, utilisant la gomme comme le principal outil de ses œuvres plastiques, avant d’imaginer les performances les plus singulières… Si Thomas Giraud évoque ces petits films où on le voit pleurer de multiples manières ou ce All my Clothes, constitué par l’étalage, dans un ordre complètement arbitraire, de tous ses vêtements sur un toit, il s’attarde essentiellement sur la série des « chutes », reconstituant par l’écriture – et c’est bien là, miracle des mots et vrai talent de l’écrivain, une prouesse, de donner à sa prose tant de qualité visuelle ! – ses scènes filmées où notre héros s’évertue à tomber, ici d’une branche dans une ruisseau, là en bicyclette dans un canal d’Amsterdam, s’interrogeant sur le sens de ces performances, proposant, en laissant la question ouverte, différentes interprétations de cette obsession de la « chute ». Le miracle, certes, n’aura pas eu lieu, mais Thomas Giraud, comme il l’a fait magnifiquement dans ses précédents textes pour Elisée Reclus ou Victor Considerant, aura tendu à Jan Bas Ader le plus beau des miroirs poétiques, capable de rendre à ses rêves toute la puissance heureuse de l’utopie ! Célébrant chez son personnage cet art de « fabriquer des moments de contemplation » et sa capacité de « séducteur… avec cette façon qu’ont les beaux jeunes hommes intranquilles et timides », on ne sait plus de qui il parle, finalement… Jan, ou Thomas ?
La Carline (Forcalquier)
Oh que oui, nous avons reçu cette merveille, et encore fois l’écriture de Thomas Giraud m’a éblouie. Décidément c’est un sans faute pour cet auteur que vous avez mille fois raison de défendre. Une plume à nulle autre pareille, forte, intelligente, qui porte avec justesse notre regard vers l’autre, celui que l’on ne connait pas forcément, ou mal, ou peu, en tout cas pas depuis le verbe sensible (et parfait) de Thomas Giraud… C’est incroyable cette capacité qu’il a d’embrasser et de questionner les parcours singuliers, et de nous embarquer sur le trajet de sa fascination. Et une mention spéciale pour cet achevé d’imprimer juste sublime qui n’a pas manqué de nous faire frissonner d’une intense émotion !
Merci (encore) pour ces merveilles…
Librairie Payot Rive Gauche (Genève)
« Ce qui compte c’est de montrer comment quelqu’un tombe, la manière dont on passe du déséquilibre au basculement, ces quelques grammes qui équilibraient tout le corps sur une ligne très fine et entraînent, t’entraînent, à présent vers le sol. »
L’art de la chute induit souvent un précédent bref et incisif, comme un précipité existentiel qui subitement trouverait son apogée dans l’effondrement, la gamelle, la dégringolade. Cependant on nous apprend très peu à tomber, et si se relever est essentiel, chuter avec panache ou nonchalance participe d’une coupe franche, inattendue dans le rythme aveugle de nos pas ; chuter volontairement déplace la ligne d’horizon, allonge notre ombre, éprouve nos gravités.
Est-ce cette tentative de paradigme qui animait la silhouette filiforme de Bas Jan Ader ?
En ce qui s’apparente à une longue lettre introspective, Thomas Giraud semble tracer à la craie les contours intérieurs de cet artiste du vertige, performeur poétique et funambule échappé de l’univers de Jacques Tati. Mais le ressac intime de cette silhouette insaisissable efface un détail pour en échouer un autre. L’absence d’un père disparu trop tôt, le désir d’être au-delà des injonctions et autres contingences matérielles, la curiosité plutôt que la conviction, l’expérience plus que le résultat, la sensation brute, le mouvement, même sans cap. Les mots de Thomas Giraud sont comme livrés à voix basse, murmurés à l’homme tombé et qui ne tombera plus, dans une prose délicate et sensitive, qui ne dérobe aucun secret mais en chuchote les possibles tourments autant que les éclats de sens. Et le roman Avec Bas Jan Ader nous initie alors à l’un de ces mystères discrets pleins d’une beauté vertigineuse.
La vie devant soi (Nantes)
Toujours, quand ce livre reposera sur les tables de la librairie, je me souviendrais de ce Dimanche où les mots de Thomas sont venus m’abriter…
Longtemps résonneront en moi la subtilité de sa phrase, l’élégance de ses mots, ce qui dans son rythme lancinant, généreux rendent sa langue unique…
Toujours, je me souviendrais de sa peau funambule, de la peau de sa langue, des yeux de ses mots observant leur douceur aboutir sur mon cœur….
Longtemps je me souviendrais, de la façon dont ils se sont déployés en moi ce dimanche. Comment l’émotion ce sera déposée, de plus en plus fortement au fur et à mesure de ma lecture.
L’émotion qu’on y trouve est belle, intuitive, élégante, elle agit comme une seconde peau, peau de forêt, de mer, de villes trop grandes, de décès revenus en spirale : décès du père qui détermine la chute, le souffle, la voix.
C’est un peu de tout ce que forme une vie qu’est constitué ce live là, de toutes ces choses que l’on collecte : les bouts d’enfance, les objets, les images, les lieux que l’on a arpentés, vécus, habités, les souvenirs des parents, de certains regards, de cachettes, de secrets échangés dans l’enfance, l’adolescence, peut être un peu plus tard aussi une fois entré dans l’âge adulte.…
C’est un peu de tout ça et de la façon qu’a la langue de se parler à elle même, les différentes conjugaisons de se répondre et de créer un tout qui ressemble à un nid, une âme, un cocon, c’est sans doute pour toutes ces raisons que ce livre tel un funambule élégant et sensible nous bouleverse.
L’écriture y est fragile, solide, espiègle, parfois elle se fait toison, affluent, maison. Et le voilà magnifique ce nouveau livre de Thomas Giraud.
C’est un gîte, une forêt. On y sent l’âme de l’auteur naviguant vers sa phrase, lâchant prise. On y lit le Bonheur à écrire, la douceur.
Une rare élégance…
Un refuge….
Sur la mer…
L’Arbre du Voyageur (Paris Mouffetard)
Bas Jan Ader ou la mise en scène de l’absence ou ce que la chute d’un corps raconte d’un paysage. Thomas Giraud nous invite à découvrir les œuvres de cet artiste néerlandais qui tout au long de sa vie a interrogé son « être au monde » à travers différents dispositifs qui l’ont vu dessiner puis gommer, pleurer puis tomber. L’enregistrement de ses chutes montre en quelques secondes l’apparition-disparition d’un personnage et la persistance d’un paysage qui demeure, et c’est au plus près de cette bascule quand l’équilibre devient déséquilibre que l’écriture sensible et précise de Thomas Giraud se tient. En s’adressant à lui directement, Thomas Giraud semble avoir trouvé en Bas Jan Ader un alter ego avec qui penser son art. Un livre à lire et à relire !
Le Failler (Rennes)
C’est ça, la véritable force de la littérature: ressusciter avec tant d’harmonie, de poésie et de justesse ces génies oubliés de l’histoire aux destins cabossés qui hanteront, grâce à elle, pour longtemps nos mémoires. Peut-on rêver plus magnifique voyage que celui que nous offre Thomas Giraud ?
Terre des livres (Lyon)
A la haute terrasse du Musée des Confluences, parfaitement isolée du monde : situation idéale pour la lecture de cet ouvrage délicat.
Très beau le Thomas Giraud dévoré dans l’après midi
Filigrane (Bruxelles)
Une merveille ! – David Le Simple
La beauté de ce texte, la beauté de cette écriture ! – Hugues Bodart
Librairie Gallimard (Paris Raspail)
Je n’ai pas inclus Giraud seulement pour te faire plaisir, je voulais absolument mettre au moins un contemporain (j’en ai éliminé plusieurs ;), et c’est l’un des plus beaux textes que j’ai lu depuis que je suis libraire. D’ailleurs tu avais raison, Avec Bas Jan Ader est fantastique, j’ai hâte de pouvoir le conseiller.
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