Coté Cour
Un portrait sensible de Francis Delabre, dans le nouveau magazine culturel Côté Cour, d’octobre 2015 :
Comment dire… Francis Delabre, né d’un papa militaire et d’une maman libertaire, un volume, en grand, 54 fillette, des rouflaquettes. » J’écris parce que je ne sais pas parler » qu’il dit .
Après cinquante ans j’avais tellement accumulé… du Nord en Avignon dans la cour d’honneur du Palais des Papes parce que c’est là que ça lui a pris, parce qu’amoureux du théâtre et maintenant amoureux dans le Minervois, Francis écrit, scénarios, romans, pièces… parce que pour lui écrire est un boulot de traduction, » je traduis ce que je vis pour les autres « . De Vis d éternité aux éditions Nuits Myrtide à L’homme qui marchait dans la merde, de son aventure dans les fromages du Nord d’où il vient, accompagné par le contre bassiste William Shotte, ou sous la direction de Gilles Defaques du Théâtre International de quartier du Prato de Lille, l’homme parle en fait, beaucoup, comme il rit, tout comme les yeux s’embuent quand il te regarde et que tu deviens beau, comme il aime à lire sur les planches, des théâtres de l’Aude ou dans les bistrots de village.
Ancien président des ATP de cette région, il nous régale dans Les Capenoules aux éditions de la Contre Allée, histoires des anciens dont les chants résonnent encore au Karnaval de Dunkerque. Il vit près de Carcassonne au coeur du pays cathare et mélange en sirotant une mousse, les souvenirs d’un bar qu’il a monté, d’une pièce qu’il a écrite, de l’architecture qu’il a laissée pour l’architecture dont il nous délecte, et tout est à lire dans ce qu’il nous offre, sa générosité teinte comme la folie dans son clin d’oeil tout bleu. Tout est à l’image de l’un de ses derniers ouvrages, Les Capenoules. » C’est con mais c’est comme ça, c’est un manifeste de l’amitié, de la fraternité, de la liberté » comme l’écrit Yolande Moreau en préface de son livre.