Revue de presse

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« La Trilogie des jumeaux » d’Agota Kristof

« La Trilogie des jumeaux » d’Agota Kristof

L’histoire de deux jeunes garçons pendant la guerre. Laissés par leur mère qui ne peut plus s’occuper d’eux à la ville, ils sont confiés à leur grand-mère qui vit à la campagne. Les deux enfants doivent s’adapter à leur nouvelle vie, auprès d’une vieille femme sale et odieuse qui a bien l’intention de leur mener la vie dure. Pour eux, la vie de la ferme s’avère être une découverte fantastique de la rigueur et la rupture entre leur ancien mode de vie aisé et celui auquel ils sont désormais soumis est monumentale. Mais loin d’être malheureux, ils vont très vite s’adapter à cette vie de labeur et aller encore plus loin en s’astreignant quotidiennement à des exercices tant physiques que scolaires. De plus en plus cruels, les enfants s’imposent un calvaire quotidien à travers la recherche d’un dépassement perpétuel de soi.
Leur objectif : ne plus avoir peur, ne plus avoir mal, ne plus avoir besoin que d’eux-mêmes pour survivre…

« Novecento: pianiste » d’Alessandro Baricco

« Novecento: pianiste » d’Alessandro Baricco

Le texte de Baricco met en scène l’histoire d’un pianiste né sur un paquebot, mort sur un paquebot, qui n’en descend pas sa vie durant.
Au-delà de l’originalité de l’anecdote, Novecento réunit plusieurs problématiques intéressantes. Tout d’abord, la figure de l’homme qui navigue sur un bateau parle de notre humaine condition: nous sommes tous embarqués sur un trajet personnel qu’il est difficile de quitter autrement que par la mort. Autre image évoquée, celle du survivant qui, à la façon d’un pensionnaire de l’Arche biblique, échappe au déluge. Et celui qu’on sauve est le pianiste, l’artiste qui sublime le monde, suspendu entre ciel et mer. Le personnage de Novecento offre à l’auteur, plus simplement, l’occasion d’un éloge de la différence: quoi de plus insolite qu’un génie solitaire qui fait corps avec la mer et épouse avec son piano le mouvement des vagues ?

« My first Sony » de Benny Barbash

« My first Sony » de Benny Barbash

Yotam enregistre tout sur son petit magnétophone Sony. La vie qui passe, à commencer par celle de ses parents, plutôt déglinguée, les récits des uns et des autres, pittoresques en diable, toutes les histoires que l’on raconte en famille et ailleurs sur l’amour, le sexe, la religion, la politique, la guerre, d’hier et d’aujourd’hui, la Shoah, les luttes, l’immigration, l’exil… C’est toute la société israélienne contemporaine qui défile ainsi, dans un tourbillon aussi drôle qu’époustouflant !
Le monde des adultes que le lecteur découvre au travers des yeux de Yotam correspond bien à la citation de Freud mise en exergue par Benny Barbash : « Celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre sera convaincu que les hommes ne sont pas capables de garder un secret. Si leurs lèvres étaient scellées, il médiraient du bout des doigts ».

« Actions peu », « Aligneur de pigeons » et « Confettis » de Boris Achour

« Actions peu », « Aligneur de pigeons » et « Confettis » de Boris Achour

L’oeuvre de Boris Achour frappe au premier abord par sa radicale hétérogénéité formelle et conceptuelle. Vidéos, sculptures, dessins, peintures, performances, installations, pièces sonores…
Boris Achour a commencé à se faire connaître avec ses Actions-peu, micro-actions, photographiées et filmées, réalisées dans la rue. Anonymes et éphémères, ces actions faisaient figure d’énigmes dans l’espace urbain.
En voici quelques exemples :

Actions-peu 1993-1997

Les actions-peu sont des interventions anonymes et éphémères réalisées dans l’espace public avec des éléments trouvés sur place. Les premières ont été photographiées et présentées sous forme de diaporama. À partir de 1995, elles ont été filmées en vidéo. A voir ici

Aligneur de pigeons 1996
A voir ici

Confettis 1997
A voir ici

Ecouter Paris

Ecouter Paris

Des parcours sonores à trouver et à suivre en cliquant sur le plan de Paris pour explorer,

jouer, rêver de nouvelles géographies urbaines, projet du collectif « l’atelier du bruit »

dont le site est ici

Ecologie Sonore

Ecologie Sonore

Sur le site de l’ONF (Office National du Film Canadien)

Un documentaire sonore interactif web sur la pollution par le bruit et notre incapacité croissante à soutenir le silence

A écouter ici

Manière de voir 114

Manière de voir 114

Une Manière de voir  l’urbanisation du monde

(Numéro 114 – Dec 2010-Janv.2011/ Le Monde Diplomatique-revue)

en savoir plus : par ici