Camille Alix
C’est rare cette impression de lire quelque chose vraiment à part. Bravo @nat_yot !
Le Bercail, publié par les merveilleuses éditions de @la_contre_allee.
C’est rare cette impression de lire quelque chose vraiment à part. Bravo @nat_yot !
Le Bercail, publié par les merveilleuses éditions de @la_contre_allee.
Un formidable roman à la langue originale et puissante !
« Après une longue absence la fille rentre chez pèremère à Bourg en Bresse. Comme un long slam incendiaire écrit au scalpel, des cruelles retrouvailles ! »
Une femme revient chez ses parents après dix ans d’absence. NatYot signe un huis clos qui dissèque les relations familiales, porté par une écriture superbe. Un roman où la poésie pulse à chaque ligne alors que le soupçon de ce qui a pu se passer il y a dix ans hante les pages. SUBLIME !
Une fille (brebis égarée ou borderline ?) rentre chez ses parents après dix ans d’absence, sans dire la raison ni la durée de ce retour.
Un loup rôde dans ce bercail et glace de givre les silences et les non-dits…
La langue est poétique et musicale, elle se lit et s’écoute ; elle se lit avec les oreilles et le plexus solaire. Les mots s’enlacent et s’entrechoquent, ils font des étincelles.
Et puis il y a l’humour et le « flow » unique de Natyot !
C’est beau, c’est effroyable, c’est brut, c’est sensoriel, c’est inédit.
Extrait p.33 : « Dans la cuisine à nouveau. Ail et persil en route pour une persillade. Pour rappeler les vacances dans le Sud. C’est le projet de Caroline. Prendre le risque de la persillade. Faire revenir le meilleur du passé. Par la nourriture. L’odeur de la nourriture. Le piège olfactif. On fait une persillade et hop ! On se revoit. Nous le triangle. De l’eau jusqu’au coup. Dans la belle Méditerranée. »
[Annette]
Bourg-en-bresse, un lotissement non loin d’une voie ferrée. Le passage des trains rythment les journées. Un couple, Vincent obsédé par sa pelouse et Caro, fine cuisinière, un peu trop en chair. Et leur fille, qui revient à la maison après dix ans d’absence. Qui revient au bercail.
Pourquoi est-elle partie, pourquoi revient-elle ? C’est tout l’enjeu du livre.
Pour évoquer ce retour et ce qu’il va engendrer, il y a les mots de Nathalie Yot, des mots qui claquent, des phrases qui, comme un « flow » obsédant, nous entraînent vers une fin qu’on devine inéluctable.
C’est d’un huit-clos familial qu’il s’agit, un lieu où règnent les non-dits, où on ne sait pas se servir des mots. « Les mots, il ne suffit pas de les connaître, des les utiliser. Ils sont rares les mots qui parlent. Ils sont absents du bercail. »
Un texte inclassable, déstabilisant et en même temps une belle réussite littéraire.
(On peut, sur YouTube, écouter NatYot lire les premières lignes du texte de sa voix singulière. Toute l’ambiance du livre est là)
Retour au Bercail : la fille après dix ans est de retour à Bourg-en-Bresse, dans la maison de son enfance. Elle rentre, elle retrouve ses parents, père, mère, pèremère, Vincentpère, Caromère, Vincent et Caroline. Les trois ressentent une peur impalpable. Pourquoi ce retour ? Le sait-elle ? Le sauront-ils ? Pourtant rien n’a changé, le couple, la maison, l’emprise du père sur la mère, la pelouse parfaite… Ils l’accueillent avec étonnement, presque avec crainte. Ils la savent différente, décalée : « … Depuis toujours elle l’était. De cette différence imperceptible dans la vie courante. Et, à cause de cette différence, qui n’était ni plus ni moins qu’une différence d’appréhension du monde, la fille leur en avait fait baver. ». Chacun tente de reprendre ses marques. Difficilement. « La comédie humaine. Est-ce bien nécessaire ? ». Sa présence n’était ni attendue ni préparée. Le couple est perturbé. Chacun observe, interprète, réfléchit avec son mode de pensée propre. Ils l’observent, se retrouvent face à elle, ils se souviennent qu’« Elle manque de discernement mais pas de vivacité. Il faudra maîtriser son énergie. Parfois elle ne saura pas qu’elle va trop loin. Restez attentifs. Pèremère étaient prévenus. ». Elle retrouve le lieu de son enfance, face à eux, au milieu d’eux. Parviendront-ils à parler, d’aujourd’hui, d’hier, de demain ? Un huis clos familial sous l’ombre de la folie en miroir avec une écriture directe, scandée, lumineuse.
« Il poste la vidéo. Puis il attend qu’on l’aime. »
Un immense coup de ❤️ pour NATYOT et son dernier roman « Le Bercail », alias : « La p’tite maison dans la folie » !
Oui, il y a une famille, des tartes et des petits plats, mais la famille est une grenade dégoupillée, les tartes et les petits plats ont un goût aigre et rance.
La plume tranchante de @nat_yot (autrice, poétesse et chanteuse) dissèque la loyauté filiale avec poésie.
10 ans après, la fille rentre au bercail …
Quel délice que de croquer les mots de NatYot .
Page après page, le goût des mots sur la langue, l’émotion dans la gorge, le cœur qui serre devant ces retrouvailles, comme un goût de déjà-vécu. Pour les amoureux de Bobin par exemple, laissez-vous tenter
On … On partage » Le bercail » de Natyot chez La Contre Allée.
Pitch : Fifille réapparaît après dix ans d’absence. Elle réintègre ses lieux d’enfance, retrouve ses parents, Caromère et Vincentpère, ainsi que ses habitudes, habitudes d’une fille différente. Les raisons de ce retour on ne les connaitra pas vraiment néanmoins la tension s’installe, une visite de six jours tantôt dérangeante tantôt réconfortante.
Ce trio dysfonctionnel se dessine grâce une langue ciselée, tranchante, musicale et poétique.
Un coup de absolu!!!
Une voix à lire, assurément !!
« Elle rentre. La fille rentre. Ça fait longtemps. Très longtemps. Qu’elle n’est pas rentrée. Depuis elle ne sait plus quand. Depuis des cycles ont tourné. Plusieurs fois des cycles de la nature, elle les a vus tourner. Mais ses parents non. Les cycles étaient sans ses parents. Maintenant elle a peur. Un peu. Parce que quand même ça fait longtemps. Comment ses parents ont-ils tourné avec les cycles ? Comment les cycles ont-ils parcouru ses parents, traversé ses parents, sillonné ses parents, peuplé ses parents, comment ? Elle ne sait pas. Elle ne sait rien de ce qui l’attend. Et c’est pour ça qu’elle a peur. Un peu. Elle rentre. Au bercail.