Les libraires en parlent

← Mississippi, la Geste des ordinaires

Librairie Livrévou Anglet

Exercice poétique d’une grande complexité, Mississippi est aussi une fresque familiale, sociale et historique.
Pour Impatient, tout commence lorsqu’il rentre de la guerre après avoir combattu sous un autre nom que le sien : à cause d’une erreur administrative, il n’existe pas pour l’état civil. Impatient est là, mais il n’existe pas. Et cet effacement à corriger déclenche une épopée de vies minuscules, entre rencontres et rêves à réaliser.

La langue est très travaillée, ciselée à l’extrême, et on lit Mississippi comme en apnée, cherchant toujours plus d’air et plus de mots. Entre poésie et littérature, il ravira un lectorat exigeant et amateur de nouvelles sensations.

Mandy, Librairie La Nuit des temps

« […]qui se souviendra de moi, de nous, qui s’est soucié de nous, on est pas des héros, des rois ou des reines, la révolte nous a pris la gorge à la fin, ça nous a dévorés de colère, la misère, comme une foule en nous […] » p.67

Voici une pépite de beauté dans cette rentrée littéraire !

Mississippi est une saga familiale et sociétale passionnante. L’histoire débute en 1839 avec Impatient, paysan et fils de vigneron et suit sur près de deux siècles sa lignée. L’autrice dépeint un kaléidoscope de personnages saisissants, dont les portraits s’entremêlent, tous reliés par un lien invisible qui coule dans leurs veines, comme un long fleuve parfois tranquille ou tumultueux, irrigués par une soif de liberté et d’émancipation commune. Elle décrit comment les histoires singulières s’inscrivent dans la Grande Histoire et se font échos. Elle parle des vies ordinaires, de l’innervation de la société dans la sphère privée. Elle s’intéresse aux destins inachevés ou contrariés, et à ceux qui filent, tranquilles, aux liens qui nous relient les un.es aux autres, à la mythologie familiale et à ce qu’il y a d’insaisissable dans le cours de nos existences. La plume de Sophie G.Lucas est tout simplement magnifique, rythmée et sensorielle, intense et inventive, d’une grande justesse et imprégnée d’émotions. Le récit est porté par une écriture fluide et originale, qui décrit parfaitement l’empressement, l’espoir et la complexités des sens, des questions fondamentales de nos raisons d’êtres.

Si vous aimez les fresques et les brèves, que vous aimez imaginer la vie des gens qui vous entourent, que vous aimez qu’on vous raconte des histoires, foncez. Ce livre est un petit bijou de poésie.

Martine, de la librairie Des Livres et Délices

 Une prose poétique magistrale pour dérouler la petite histoire des « transparents  » noyés, invisibilisés, soustraits aux regards des autres, de la société.

Une invitation à lire pour penser…

Mathieu, de la Librairie Decitre, Grenoble

Plein d’audace et de remous, métaphore ondoyante de reflets qui embrasse les destins d’une famille sur près de deux siècles, de vies minuscules qui cherchent à s’extraire, sculptées dans la chair, les luttes et les paysages de vies ordinaires,

Mississippi bouillonne de tumultes comme de la poésie d’une langue singulière, des voix dont il se fait l’écho, des visages qu’il redessine avec l’élan vertigineux de ceux que l’histoire efface, de ce qui coule en chacun de nous, de ces ailleurs que l’on rêve.

Autant de fragments de vie simple, écrasées, charriés de liens comme autant de flots, auxquels Sophie G. Lucas donne corps dans ce récit définitivement vibrant, tracé de fougue et de tendresse.

Claire, de la librairie Le Marque Page

Roman choral, roman orchestre et symphonie, allegretto, andante, roman sonate, requiem et valse.

Exigeant, fantasque.

Cent ans, plus. Des vies qu’on dirait éparses, qui convergent, se lient, s’éparpillent, se gâchent, crient et se taisent, se disent en mots inventés pour elles.

Poésie, le monde grand ouvert, l’eau sous toutes ses formes, lacs et mers, fleuve, rivière. Le monde d’avant. Pour dire celui qui vient. Des hommes en guerre, des femmes de colère, des combats muets, des silences entre parenthèses.

Branches qui ploient sous les fruits, ceux pourris qu’on oublie, racines sur lesquelles on finit par trébucher, troncs à enlacer, écorces rudes ou douces, cicatrices au couteau, armes blanches, larmes, l’avenir quand même.

Bam !

Librairie Sauramps

Johanna, de la librairie Tours & détours

Tout démarre en 1839 avec Impatient, paysan, fils de vignerons Franc-Comtois. Un homme traversé par la géographie et le temps des hommes… « ce qui coule dans ses veines, ce n’est pas le sang de son père mais l’eau du Mississippi »… il en est l’affluent.
À partir de là, le roman va nous plonger dans les méandres de sa lignée familiale sur deux siècles, tel un long fleuve irrigué par les destins de ces vies ordinaires.
On traverse ainsi la grande et la petite histoire, les conflits sociaux et politiques mêlés aux vies des frères Lumière ou encore de Marthe la fille mère.
Le fleuve Mississippi est la métaphore des envies d’ailleurs pour toutes ces générations.
Sophie G Lucas joue avec la langue, c’est inventif, bouillonnant, le rythme est effréné, la narration étonnante : on est soufflé par tant d’ingéniosité ! Il faut dire qu’elle est poète ; rien d’étonnant donc
à découvrir autant de prouesses littéraires dans ce premier roman : un vrai régal !

Librairie La Carline

Sophie G. Lucas, poétesse, écrit dans ce premier roman beau à couper le souffle une généalogie d’hommes et de femmes du XIXe siècle à nos jours, heurtés et pétris par l’histoire. Des voix traversées par des courants, ceux des sociétés qui les voient grandir et s’émanciper, en quête de sens et d’elles-mêmes, irriguées par un souffle romanesque et poétique exaltant, des vies ordinaires magnifiées par l’hommage que leur rend l’écriture très orale, vibrante, de Sophie G. Lucas. Une merveille.

Librairie Pantagruel

Quelle fresque familiale et sociale ! À travers les voix de cette lignée, c’est une multitude de vies rêvées et empêchées que Sophie G. Lucas nous fait entendre avec son souffle puissant et poétique, digne du fleuve mythique et réveille en nous goût de l’aventure et de la rébellion !

Librairie des Univers

Le portrait d’une famille sur plusieurs générations : leurs rêves, leurs chemins et leurs révoltes, sur fond de questionnement sociétal. Une véritable mythologie de vies ordinaires.

Juliet, de la librairie La Madeleine

Dans ce court roman, Sophie G. Lucas nous fait traverser deux siècles de la vie d’une famille en traversant deux continents. Et dans cette « geste » particulière, l’autrice nous fait entrer dans les interstices, les non-dits, les silences. Elle nous conte la vie et le destin des oublié·e·s de cette famille. Ces vies ordinaires dans lesquelles Sophie G. Lucas parvient à insuffler le souffle romanesque qui rend toute la justice à ces voix oubliées.

Librairie Préférences

Après plusieurs recueils de poésie, Sophie G. Lucas signe avec Mississippi son premier roman, un extraordinaire ouvrage écrit à la façon d’une fresque familiale.

Commencé dans les années 1830, en Haute-Saône, cet incroyable arbre généalogique nous transporte à diverses époques (Commune de Paris, 1ère Guerre Mondiale, Guerre d’Algérie…) et nous donne à voir et ressentir la destinée de ses membres.

Et, comme pour un arbre, certaines branches sont plus fortes que d’autres. La sève qui les irrigue est fluidifiée par une langue et une écriture magnifiques, travaillées et qui vous embarquent, sans retour possible.

Mississippi est une expérience littéraire, comme il y en a peu.

Ronan, de la librairie L’Autre monde

Ce roman est probablement le plus écrit que j’ai pu lire depuis longtemps. Sophie G. Lucas nous y raconte une grande fresque familiale au gré de leurs ambitions. Ce qui rend ce roman particulièrement beau est l’intégration des lieux de vie comme des personnages à part entière et la question sous-jacente : à quel point notre vie et nos choix sont conditionnés par les lieux de notre vie ?
En chapitres courts et intenses, nous n’avons qu’une envie : suivre Sophie G. Lucas où qu’elle nous emmène, car très vite nous comprenons que nous y trouverons toujours une forme de beauté et de poésie. Magnifique !

Clarence, de La Chouette Librairie

Avec ce titre audacieux, Sophie G. Lucas réinvente le genre de la saga familiale – rien de moins ! Deux siècles d’histoire, les voix de déshérités qui se font enfin entendre et une mystérieuse connexion au fleuve Mississippi qui traverse les âges et les corps – le tout porté par un style résolument avant-gardiste et rythmé. Une lecture enivrante.

Librairie Page et Plume

« Vivant, je suis vivant, avec ou sans nom, reconnu ou non »

« Comme si la Saône pouvait courir sous la Terre, relier la mer jusqu’au Mississippi, vivant, Je ne peux nommer tout ce qui m’entoure, tout ce que je touche, comme je ne peux me nommer moi, mais. Mais ce n’est pas pour ça que cela n’existe pas, vivant, je suis vivant, avec ou sans nom, reconnu ou non. »

Mississippi, la Geste des ordinaires, premier roman de Sophie G. Lucas, est le fruit des précédentes publications de l’autrice, entre poésie et documentaires. Par l’inventivité de sa langue, elle donne vie aux acteurs de ce récit, dont la narration démarre à Ormoy en 1839 et se termine en 2006. 167 ans de plusieurs vies. 167 ans d’une lignée de rêveurs·es, d’enthousiastes qui subissent la pénible réalité de l’Histoire, une Histoire que l’on sait injuste et destructrice. Par leur persévérance à vivre, ces personnages finissent par créer les méandres d’un fleuve familial et rejoindre petit à petit le lit du Mississippi. Par cette franchise à partager ces existences « ordinaires », Sophie G. Lucas nous émeut et nous fascine.

Bertrand, de la librairie Le Biglemoi.

Fresque familiale sur 200 ans, Mississippi narre deux siècles de petites histoires enchevêtrées dans la grande. D’une écriture pleine de poésie, Sophie G. Lucas nous fait remonter les flots du grand fleuve familial.

Caroline, de la librairie Les Traversées

« Poétique, touchant et troublant. Une réussite !✨✨✨

Fleuve littéraire fascinant, qui traverse les époques, charriant la vie de ces petites vies ordinaires qui oscillent entre rêves et désillusions. Des récits qui s’entrecroisent dans une traversée non linéaire pour dessiner une généalogie fragmentée.

Roman kaléidoscopique d’une grande force à l’image des courants impétueux de ce fleuve insaisissable et à l’écriture d’une beauté singulière pour symboliser les méandres des destinées. 

Sophie, de la librairie Le Bleuet

En moins de 200 pages l’auteure déroule une fresque familiale et romanesque allant de 1839 à 2006. Un roman choral où les vies des miséreux et du petit peuple croisent la grande Histoire. Un voyage dans le temps et les générations où les paroles des personnages se font écho à travers les âges et les lieux. Bref, une prouesse littéraire servie par une langue unique et créative. Une belle découverte !

Guillaume, de la librairie Fracas

Mississippi est le premier roman de la poétesse Sophie G. Lucas. Exercice parfois périlleux, il arrive cependant à se loger entre la fresque historique et romanesque à l’envergure aussi majestueuse que vertigineuse, et l’écrit sec, tendu, travaillé et aiguisé d’une langue qui dit les failles, chocs et cicatrices.

Écriture haletante. Proche du corps et de la respiration. Saga familiale certes, mais où le récit pénètre le derme des protagonistes pour se dire au rythme des souffles et des affects, pour dévoiler les drames et les répercussions des secousses passées et présentes dans les chairs et les esprits. Mississippi, fleuve mythique s’il en est, vient habiter les imaginaires et creuser un sillon dans les crevasses des cerveaux déjà remplis de rêves et d’espoirs.

Sophie G. Lucas adopte une plume liquide tout en filaments – cours d’eau – et brisures, cassures – rapides, rocailles massives qui crée des turbulences et remous. De part son rythme changeant et comme alternatif, l’autrice donne à voir le cahot de nos petits navires sur lesquels nous faisons notre vie, cahin-caha, et les vagues déferlantes causées par une mentalité prédatrice et le caractère belliqueux des forces en présence.

C’est aussi l’occasion, à travers cette traversée des âges, des années 1830 aux années 2000, de revenir en filigrane sur le narratif de l’être européen, prospère, colonial, motivé par la promesse d’un progrès sans fin et d’un confort toujours amélioré. Si Bruno Remaury est absent de cette rentrée littéraire (après 4 belles années de bons et loyaux services), on retrouve par moment son regard et ses analyses dans ce « Mississippi » fougueux, rempli des émotions et élans de ses contemporains, à travers différentes tempêtes.

Une lecture importante de cet automne assurément, un texte qui chamboule, bouscule, emporte aussi comme un voyage à travers l’océan, et résonne encore à nos oreilles comme les vagues une fois rentré au sec.

Librairie Mots et Merveilles

Une pépite ! La vie, des vies, comme un fleuve impétueux charriant indifféremment rêves et défaites. Deux siècles à travers les méandres d’une généalogie fragmentée. Une traversée des fracas du monde dans l’intimité des vies ordinaires. Mais y a-t-il vraiment des vies ordinaires, des gens ordinaires ? Avec Mississippi de Sophie G. Lucas (Editions La Contre Allée) il est permis d’en douter. Inextricablement liés les destins les plus infimes résonnent ici avec la chair du monde, pulsation intense qui (ré)écrit l’histoire. C’est beau ! C’est fort ! C’est vivant, vibrant ! Chaudement recommandé.

Lucile, de la librairie Page et plume

Mississippi, la Geste des ordinaires, premier roman de Sophie G. Lucas, est le fruit des précédentes publications de l’autrice, entre poésie et documentaires. Par l’inventivité de sa langue, elle donne vie aux acteurs de ce récit, dont la narration démarre à Ormoy en 1839 et se termine en 2006. 167 ans de plusieurs vies. 167 ans d’une lignée de rêveurs·ses, d’enthousiastes qui subissent la pénible réalité de l’Histoire, une Histoire que l’on sait injuste et destructrice. Par leur persévérance à vivre, ces personnages finissent par créer les méandres d’un fleuve familial et rejoindre petit à petit le lit du Mississippi.

Par cette franchise à partager ces existences « ordinaires », Sophie G. Lucas nous émeut et nous fascine.

Typhaine, de la librairie Payot Rive Gauche

Une geste comme une houle…

« Toi tu veux t’inventer. Mais tu ne le fais pas seul. Ta famille sera aussi une création. Parti de rien. Tu lui feras hisser les marches vers la fortune, une par une […]. Une femme. Deux enfants. Un clan. Mieux, une tribu. Ton travail sera une histoire de famille. »

Ici, tout travail sera en effet une histoire, petite ou plus grande, muette, balbutiante, ambitieuse, tenant dans la paume d’une main ou dans une étoffe que seuls les rêves les plus profonds savent étendre. Ici, on remonte le Mississippi comme on remonterait un filon de cuivre, on tient une veine de sang autour de laquelle palpitent des destins qui n’ont rien en commun, si ce n’est l’élan, l’intuition, la trempe.

« Tu es au bord mais tu débordes. »

Le long de ce Mississippi-là, sous-titré La geste des ordinaires, on est poussés par une houle verbale qui nous dépose, curieux, étourdis, au plus près d’existences aux prises avec la Grande Histoire qui les fauche ou se contente de les oublier – quand elle ne les méprise pas.

Lorsque l’on croit reconnaître une figure, c’est une autre qui s’impose, et dans cette valse qui chevauche les siècles, l’on chemine, contre-plongée chiens de faïence ou face à face, avec des orphelins et orphelines d’une vie qui fera date ou laissera trace, l’on découvre des créateurs au génie humble, Lumière ou Reclus, fourmis ou flammèches qui s’agitent, se cherchent, se déploient dans une vaste indifférence ou un sursaut d’amour, aussi.

La langue de Sophie G. Lucas a cette poigne, ce tempo hérité de la source comme des grandes tablées, cette poétique pleine de terre qui rassemble l’épars et tutoie en un souffle une mêlée silencieuse mais puissamment vivace.

« […] ce qui se franchit du dehors au dedans, vol d’oiseaux. »

Céline, de la librairie Les yeux qui pétillent

Coup de projecteur : les pépites de la rentrée

Ne ratez pas le 1er roman de Sophie G. Lucas, « Mississippi », paru aux éditions de La Contre allée pour cette rentrée littéraire. Quelle force narrative ! C’est un texte très singulier pour nous parler de l’Histoire, la grande, et des vies, incroyables.

Je ne connaissais pas Sophie G. Lucas. Après la lecture de ce roman, je n’ai qu’une envie, me plonger dans celle de sa poésie.

Pryscilla, de la librairie De fil en page

Presque deux siècles d’une fresque familiale qui sinue dans l’absolue violence de la société et ses inégalités. Un élan romanesque éblouissant, une écriture puissante qui dévale les pages et roule, sans entrave, comme les eaux d’un fleuve…

Marion, de la librairie Sauramps

Mississippi renouvelle de fond en comble le genre de la saga familiale, dans une langue créative profonde et d’une très grande justesse.

Morgane, de la librairie Antiope

Un gros coup de coeur pour ce texte au rythme incomparable qui voit défiler des générations d’hommes et de femmes de la fin du XIXe à nos jours ; autant de destinées ordinaires charriées par les remous du fleuve de la vie.

Mississippi est un puissant chant poétique et épique où l’aventure, qu’elle soit intérieure ou manifeste, guette en permanence ses personnages traversés par l’Histoire et reflétant par là une certaine condition humaine.

Jean-David, de la librairie La Marge

À quoi ça ressemble, la vie des gens ordinaires ?

Des moments simples, des choix courageux, des malédictions, parfois.

Différents membres d’une même famille, charriés par les deux derniers siècles d’Histoire, qui cherchent à sortir de leurs servitudes.

Sophie G. Lucas nous fait vivre, dans un style haletant, tenace, heurté-rythmé, les sensations des impétueux qui rêvent du lointain, de la grande Vie.

Cherchons tous notre Mississippi intérieur !

Natacha, de la librairie Papyrus

C’est l’écriture de Sophie G. Lucas qui se fait fleuve comme son titre, pour nous embarquer, nous emporter dans les tourbillons de l’Histoire et de l’histoire d’une famille, dont les uns et les autres membres tantôt s’élèveront debout sur le radeau précaire de l’ascension sociale, tantôt se trouveront immergés, secoués par les vagues des rapports de force entre les pays, entre les classes sociales. Le fleuve est ici une métaphore. Il ne s’agit pas d’un récit de voyage mais bien d’une fresque sociale et historique au souffle profond et au style singulier, à cheval sur les XIXe et XXe siècles. Une écriture qui donne au lecteur la sensation d’être lui-même pris dans les flots : pas question de rester passif, au risque de se noyer…

Laure, de la librairie de l’Horloge

Sophie G. Lucas nous livre ici un texte absolument extraordinaire ! Dans un souffle doux et pourtant puissant, elle nous entraîne sur plusieurs générations d’une même branche familiale. Vies humbles depuis oubliées qui charrient les histoires comme le fleuve Mississippi promesse d’espoir… Un régal à chaque page !

Stéphanie, du Furet du Nord de Lille

Fresque familiale portée par l’écriture sublime de la talentueuse Sophie G. Lucas (n’est pas poète qui veut !) et qui nous accompagne sur près de deux siècles d’Histoire. Les voix qui s’unissent pour former ce roman nous touchent en plein cœur. Ce sont celles de « gens ordinaires » poussés par une rage de vivre leur propre vie…

Anne, de la librairie Boucan

En lisant Mississippi, j’ai vu une trame, un maillage serré indestructible entre les personnages. Famille, histoire, filiations mais aussi identité, indépendance, tempérament.

J’ai plongé dans le Mississippi qui remplissait Alexis et a poursuivi son bouillonnement 100 ans plus tard dans Marthe.

J’ai entrevu les frères Lumière. J’ai entendu les cris des barricades de la Commune, très fort, tout près…

J’ai dû me boucher les oreilles pour ne pas pleurer.

J’ai dû relire certaines phrases à voix haute parce que de nombreuses pages sont des poèmes. D’autres pages étaient des écrans de cinéma d’une grande netteté. D’autres des pistes de danse.

Ce roman, non, cette fresque fine, subtile et franche m’a fait voler au-dessus des personnages, au-dessus d’une frise temporelle aussi fluide que déstructurée. Où on passe de 1839 à 2006 en traversant des personnages liés par une force invisible qui passe de l’un·e à l’autre à travers les lieux et les époques.

On pense à nos propres familles qu’on ne connaît pas mais qu’on trimballe de lieu en pays, en maison, en actes, en émotions. On en ressort étourdie et on a envie d’aller fouiller dans les cartons des greniers vidés gardés enfouis parce qu’on sait qu’on va y trouver des gens qu’on connaît, qui sont nous.

Aurélie, de la librairie La Carline

« Les voix incarnées par et dans ce texte irriguent pour un long temps. C’est brillant, c’est éclatant, c’est tellement juste et sensible, et tenu d’une langue qui ne laisse passer aucun doute, qui est comme elle doit être. Dans ses variations, ses remous, ses changements. »

Caroline, de la librairie Escapade(s) (Crest)

« Sophie G. Lucas nous offre un récit fort et poétique, écrit en un seul souffle. Et nous voilà saisis par un sentiment d’urgence à lire, à dire, à remonter le fil de l’histoire familiale, de notre Histoire, à la source de chacune de nos histoires personnelles.

Fresque familiale, Mississippi, la Geste des ordinaires, traverse les époques, les drames et les bouleversements de la société. Chaque chapitre – un membre de la famille. Et c’est comme un territoire qui se dévoile, un canevas qui se tisse et noue les destins des fils et des filles à leurs aîné.e.s.

Une invitation à remonter la lignée familiale, serpentée et enchevêtrée tels les méandres du Mississippi et à expérimenter une lecture organique et vivante. »

Margot, de la librairie Les Vinzelles

« Continuer à préparer la rentrée littéraire qui vient, sans vague à l’âme, comme une âme insulaire, comme une Geste des ordinaires qui courent après leurs rêves, sans en avoir l’air, mais pleins d’air. Paysage, alluvions, sédiments, affluents, confluents, influant, assèchements et débordements, de qui sommes-nous faits ? Le fil et la trame, une immédiateté sociologico-historique… Le temps comme une onde, une contre allée inespérée. Bref, je pars, je vais, je viens, je suis (vague) je lis, je lie. »

Martin, de la librairie La Virevolte

« Il y a toujours cette attente du premier livre qui nous arrêtera net dans notre course de lecture effrénée et nous fera dire : j’ai hâte que la rentrée soit là. Cette année, ce sera Mississippi, parce qu’on ne peut pas ne pas se dire qu’il y a des livres qui renversent le monde pour mieux nous le montrer, et ce souffle, cette envie, ce désir de se faire brûler les ailes. Une richesse thématique inépuisable, un style virevolté, bref, un des romans de ma rentrée (et je ne serai pas le seul…). »

Andreas, de la librairie Myriagone

Coup de coeur de Andreas, de la librairie Myriagone à Angers

Myriagone est avec Editions La Contre Allée

Petit coup de projo sur quelques titres à paraître à la rentrée que l’on a déjà eu la chance de lire et qui nous ont particulièrement marqués.

Début du tour d’horizon avec ce superbe « Mississippi » de Sophie G. LUCAS aux Editions La Contre Allée .

Grande fresque familiale enjambant deux siècles et un océan, « Mississippi » est un texte d’une intensité rare, écrit dans un souffle littéraire qui conjugue l’outillage formel de la poésie à l’amplitude narrative d’une fresque historique et intime.

De 1839 à 2006, de la Saône au Mississippi et puis retour, des barricades de la Commune jusqu’aux ravages de Katrina en passant par la colonisation éhontée, Sophie G. LUCAS épouse les contours d’une lignée familiale de déshérité•es hantée par le désir fou d’émancipation, de reconnaissance, de liberté, désir qui mue inexorablement et systématiquement en amertume acide qui corrode les vies.

Hommes et femmes, enfants et parents et puis petits-enfants et ainsi de suite, engagé•es dans une valse éternelle qui semble traîner la même malédiction, celle du souvenir atavique d’un fleuve immense et libre au nom comme une invocation qui charrie dans son lit les débris de la grande et de la petite Histoire, la violence et la rédemption, la puissance et l’abandon, les rives symboliques et la course vers un estuaire qui n’arrive jamais.

La langue de Sophie G. LUCAS est un flux dont le débit jamais ne se relâche, gonflé alternativement par un rythme effréné qui s’étire et par des extractions de phrases entre parenthèses – ondes sur le courant. Son écriture parvient à incarner la vie dans toutes ses tensions, la vie intime, celle des tourments qui jamais ne seront dits, tout en refluant fort contre les berges de la violence sociétale. L’impétuosité du fleuve anime les esprits de cette famille, révoltés par les inégalités, la liberté entravée, la violence venue d’en haut qui s’abat comme une chape de plomb sur les épaules des plus démuni•es.

Encore et encore.

Déchirant, puissant, révoltant, ce roman puise jusqu’à l’os dans les chairs des humbles et des oublié•es, sans faux-semblants l’autrice conjoint une certaine audace formelle à un geste véritablement sincère et, donc, accessible.

Elle fait de ce « Mississippi » une œuvre bouillonnante, vivante, vibrante, dont les remous se font ressentir longtemps encore après s’y être plongé.

Magnifique.

Sarah, de la librairie Terre des livres (Lyon)

⚡️Je m’autorise un pas de côté afin de partager mon émerveillement de lecture pour Mississippi de Sophie G. Lucas, à paraître le 18 août aux éditions La Contre Allée.

Puisse cette mythologie de vies ordinaires vous enthousiasmer autant que moi !

👉 A travers l’histoire d’Impatient, fils de vignerons français et homme du XIXe siècle foudroyé par la beauté du Mississippi, et de sa lignée sur deux siècles – anonymes magnifiques ou figures illustres tels les frères Lumière -, Sophie G. Lucas dévide une mythologie de vies ordinaires qui courent après leurs rêves, et tentent de prendre des chemins de traverse et d’émancipation. Elle livre une fiction vertigineuse sur la beauté des vies qu’illumine le voisinage permanent de la mort et de l’amour et exalte l’élément magique qu’est le commun.

Jouant avec un art de la narration délicieusement elliptique, l’autrice esquisse la genèse d’une famille qui mûrit, s’aime, se brouille au fil des générations et des bouleversement sociétaux, de la colonisation à l’ouragan Katrina en passant par la Commune, et les deux guerres mondiales.

A travers les postures et les cheminements de ses personnages au fil des décennies, dans d’incessants échos avec notre monde contemporain, elle pose la question de comment tenir et espérer dans un monde troublé. Se mettre à l’écart du monde ou faire communauté pour faire front ?

Alors que nous assistons à la transformation de notre environnement et parce que les manières d’habiter le monde, d’occuper le paysage, de le rêver, de le penser, ne s’inventent pas seul, Sophie G. Lucas livre une fiction virtuose sur notre désapprentissage du vivant et de la nature, sur notre éloignement du monde rural, et sur les tensions entre mobilité et sédentarité qui nous parcourent.

À mi-chemin entre poésie, récit en rhizome de vies minuscules et roman vrai, chambre d’écho des mutations sociales et politiques de la France basculant dans trois nouveaux siècles, Mississippi est un formidable texte pour affronter nos temps incertains. C’est une fiction forte qui nous pousse à porter le regard au-delà de nous-mêmes, afin que les espaces et les paysages redeviennent désirables ou mythiques.

Personnage emblématique du livre, le fleuve Mississippi compose une métaphore vitale et contemporaine des chemins de transgression et des possibles désirables, le miroir où l’on mesure les risques d’une autre vie.

Dans cette narration funambule, virtuose et implacable, où la langue joue des tonalités, fait claquer les accents et les parlers, retranscrivant les imaginaires dans lesquels vivent les personnages, Sophie G. Lucas célèbre les ordinaires et les humbles.

Ça parle de la famille, du sauvage, des croyances, de l’intime & de l’universel, de la grande et de la petite histoire, c’est éblouissant de beauté et d’invention. C’est le premier roman de Sophie G. Lucas.