Revue de presse

← Quelques pas de solitude

Petit carré jaune

Un billet du 16 septembre 2014 posté par Sabeli :

25 pages exactement.
25 pages où le silence et la solitude sont roi et reine.
25 pages où les êtres chers nous côtoient sur notre chemin et cela quelque soit leur destinée, leur fin.
25 pages où les ombres projettent la lumière de vie, le silence du cœur, la solitude de la nature.
25 pages qui révèlent le chant du monde, le bruit de la plume qui crissent avec douleur puis bonheur sur le papier, les visages qui nous entourent,  les instants précieux.
25 pages d’une extrême délicatesse, d’une pudeur, d’un autoportrait douloureux, bouleversant, d’une sensibilité, d’une fragilité et d’une vérité à fleur de peau, de mots.
25 pages d’économie de mots, de gestes, d’amour.
25 pages où tout est dit.
25 pages et pas une de plus.

«  Le message tient dans la densité du silence. « 

Quelques pas de solitude de Pascal Dessaint est un récit, une introspection. Ce sont ces pas que nous faisons les uns après les autres, silencieusement, doucement. Ce sont ces instants où notre regard croise le vol d’un oiseau, une tortue qui s’égare sur une route, un insecte qui semble entamer une parade amoureuse au dessus d’un pistil gorgé de suc appétissant. C’est gravir le sommet d’une montagne, s’enfoncer dans les sentiers forestiers, entendre rouler une pierre sous nos pieds, écouter le bruit du vent dans l’herbe, scruter le ciel et ses nuages.
Et s’apercevoir qu’au retour de ces instants où l’on a côtoyé le présent, nous ne savons rien mais nous sommes riches. Riches
de ce moment.

Quelques mots dans le silence, quelques pas de solitude et laisser faire le temps, laisser monter la puissance de ces mots en soi. Doucement, tendrement : vivre.

« Le plaisir que j’en retire est parfaitement égoïste. Il ne restera que des images dans ma tête. je mets la clé dans le contact et je pense que je suis souvent seul lorsque je fais une observation qui restera parmi les plus belles, et que ce serait dommage s’il en allait autrement. »

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813

Un billet de Patrice du 22 octobre 2014 :

Quelques pas de solitude, mon œil. Que vous soyez loin de tout, voire très loin, il y aura toujours bien quelques oiseaux qui vous rapprocheront des vivants, une tortue qui traversera la route et vous la cajolerez comme le petit dernier, un crapaud compagnon de route pendant une dizaine de mètres, si ressemblant aux humains plein de coa, coa, quoi, quoi une question sans doute?

Quelques instants oubliés, le noir de la vie, la mort d’un proche, des personnages en devenir, ceux qui se transforment en vilain, méchant pas beau, ami pour la vie, en personnage rêvé, en celui qui pense comme moi.

Un petit tour dans les chemins perdus où la nature vit sa vie, pour en construire un peu la nôtre.

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Cunéipage

Un article de Sylvie Sagnes daté du 1er juin :

« Voici un petit livre tout à fait original : tout est bon, tout est beau. Format ultra poche, finesse de l’opuscule, couverture vert espoir, papier lustré (composé à grand renfort de biscuits au chocolat, nous dit-on même). D’accord, mais le propos ? En adéquation. Dans deux préfaces passionnantes, les libraires à l’origine de ce livre nous racontent comment il est né. Puis, place à la plume du très humain Pascal Dessaint qui se confronte au sujet-roi : la solitude. En cinq moments choisis, on côtoie la grâce de quelques circaètes, la traversée d’une tortue, le voisinage d’un crapaud, ou le désarroi total face à la mort des membres de sa famille. Des mots simples et choisis, des moments intenses, la vie. A lire ! »

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Cathulu

Un article du 16 mars :

 » A l’origine de ces textes sur la solitude, un libraire de Toulouse, Christian Thorel. Mais cette commande était destinée uniquement à la clientèle d’Ombres Blanches (un lieu de perdition ! ). Viendra ensuite un autre libraire, François-Marie Bironneau (Le Bateau Livre à Lille, d’où je ne sors jamais les mains vides) qui jouera le rôle de passeur et présentera Pascal Dessaint à l’équipe de la maison d’édition La Contre Allée. Et ainsi, de fil en aiguille, d’amitié en amitié, voici enfin ce livre au format très agréable et à la présentation particulièrement raffinée, ce qui ajoute encore au plaisir de lecture.
Jamais sans doute, Pascal Dessaint ne se sera livré de manière aussi personnelle que dans ces textes qui évoquent l’exercice de la solitude dans la nature et des rencontres insolites quasi magiques que l’on retrouvera parfois au cœur de ses romans . Mais « Il arrive aussique la solitude conduise  à la perte totale de soi. » Et là, la voix se fait plus grave, l’émotion sourd, l’auteur se livre avec pudeur, sobriété, les questions jaillissent et la seule réponse est l’écriture. Et donc la solitude.
Des textes à fleur de peau , une réflexion exigeante et poignante, un livre magnifique qu’il faut laisser le temps de décanter en soi.
Et zou, sur l’étagère des indispensables !  »

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Jemelivre

Publié par Philisine Cave le 14 mars :

Sur le thème de la solitude, imposé par le libraire toulousain Christian Thorel (Ombres blanches – magnifique librairie, cela dit en passant), Pascal Dessaint se livre. Il lui faut la description de la nature environnante pour aborder les fêlures de son passé familial, des deuils qui touchent, qui fragilisent et marquent à jamais. Sa plume sensible ne tombe ni dans la mièvrerie, ni dans l’exhibitionnisme : homme secret et discret, peu habitué à se dévoiler, l’auteur laisse derrière lui ce texte sensible et subtil, empreint d’une profonde mélancolie, un hommage littéraire à ceux et celles qui furent, à cette nature souvent maltraitée par l’humain mais qui lui survit.

Quelques pas de solitude ou l’art de la description et l’état de contemplation qu’explore et exploite Pascal Dessaint dans ses romans policiers ou romans noirs, en nous laissant en avant-goût l’image de cette tortue qui n’en finit pas de traverser une route ou celle d’un crapaud peu loquace. Très beau.

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