Rentrée littéraire 2025 : les Premiers romans
Le choix est large en cette rentrée 2025, qui enregistre une hausse des primo-romanciers, les femmes restant majoritaires. Voici les premiers romans publiés en août. Maladie, disparition, deuil, santé mentale, la famille et ses secrets, filiation, quête de soi, voyage initiatique, sexualité, question des genres, et toujours, l’Amour : autant de thèmes qui irriguent ces premiers romans.
Je viens de terminer Transatlantique qui m’a beaucoup touché. C’est à mon sens une voix importante car elle donne à voir et à entendre la singularité et la diversité du genre, le caractère infini de ce spectre, autant que la multiplicité des transidentités où chaque parcours est propre à un·e individu·e. Sans rien omettre de la violence et des doutes, le texte est habité par une dimension solaire, mû par une joie profonde, communicative, et qui est, ô combien, nécessaire : queerness et transidentité ne sont pas l’apanage d’expériences douloureuses et isolées et peuvent aussi être le sujet d’un parcours heureux et empreint d’adelphité.
La lecture de Transatlantique m’a énormément touchée. J’ai trouvé ce récit intelligent, subtil et paradoxalement très tendre alors même que l’auteur aborde des sujets ô combien encore délicats à l’heure actuelle. Mais c’est peut-être ce qui caractérise le mieux ce livre il me semble, sa délicatesse. C’est un roman qui passe toutes les frontières, de celles que la société nous exige de traverser parce que le flou, le vide font peur, et de celles qu’elles nous refusent de franchir au prétexte de ne pas avoir les bons papiers, la bonne tête. Pour moi, c’est un récit joyeux, rempli de doutes mais aussi de joie, qui célèbre l’amitié, les corps et les pluralités. Une très très belle surprise de cette rentrée, alors merci beaucoup !
Alex part avec ses ami.e.s aux USA où il souhaite se faire retirer les seins.
Dans cette quête initiatique, il doute, joue avec les codes, avance pour se réinventer.
On est emporté dès les premières pages dans cette bande joyeuse et truculente.
Ce livre brille de mille feux sans éluder la part d’ombre d’un parcours à la fois singulier et collectif.
Un magnifique premier roman sur la transidentité !
J’ai lu d’une traite Transatlantique ! C’est une belle surprise ce jeu d’équilibriste à plein de niveaux, du roman à la poésie, de la joie aux larmes, de la certitude au doute d’un choix si fort à faire.
Une des bonnes surprises de la rentrée. Ce premier roman nous embarque aux côtés d’Alex et sa famille choisie dans un voyage tendre et joyeux.
Une traversée intime sur un parcours de transition dépeint avec justesse et poésie.
Embarquez aux côtés d’Alex et ses ami.es de toujours pour un voyage joyeux, direction les Etats-Unis. Un voyage ponctué de souvenirs, d’anecdotes, de poésie et de fêtes. Un voyage qui l’amènera un peu plus vers celui qu’il est / qu’il veut être.
À travers ce roman autobiographique, Camille Corcéjoli se livre de manière intime sur les étapes de sa transition.
C’est très beau !
Et nous aurons la chance de recevoir l’auteur le jeudi 30 octobre 😊
Un premier roman chez nos amis des @la_contre_allee. Un road trip queer aux States. Des personnages très touchants pour parler de la transidentité. #queer #premierroman #rentreelitteraire #roadtrip#leslibrairiesindependantes
Alex décolle pour les États-Unis avec Louise, Djo et Harli. Direction New-York, la Virginie et le Texas pour ces quatre inséparables embarqués/es pour un road-trip « bye bye boobs » pour Alex. Dans les valises, des doutes et de l’élan, des amitiés immenses et des rencontres, des angoisses, des peurs et un souffle de vie incroyablement communicatif qui donne très envie d’être le/la cinquième de l’équipe. C’est avec l’héritage de papy qu’Alex finance le voyage ( le patriarche aurait sans aucun préféré que sa descendance opte pour un prêt immobilier) et plante quelques aiguilles vaudous dans le tas pour exorciser les fantômes de la transmission en décidant de se dessiner un torse et des tétons. On ne choisit pas de ce dont on hérite mais clairement de ce qu’on en fait.
Est-ce qu’il devrait y avoir un début « date en main » et un point final dans une transition ? Ou même un état limpide et prédéfini à atteindre ?
Certains/es préfèrent quand les choses sont « claires ».
Découper le monde en toute « binarité », est un mode de pensée aussi dépassé que restrictif des possibles, une solution apprise et facile pour penser l’autre sans en comprendre la complexité.
Mais, est-ce que c’est ça la vie ?
Est-ce qu’entre les pôles que notre société s’échine à définir depuis des lustres, la vérité de chacun.e ne s’écrit pas en zigzag et en dehors du périmètre établi ?
Les « avancées » déplacent les barrières plus qu’elles ne les brisent et nous devons vouloir le voyage aux côtés de celles, ceux et les autres qui naviguent entre les lignes pour leur laisser la place d’être dans toutes leurs facettes.
Pied de nez aux croyances du naturellement immuable et hymne à la joie de cheminer vers soi, un roman poétique et magnétique dans lequel s’entremêlent les temps de cette échappée folle et du long parcours de transition d’Alex.
Un grand coup de cœur !
Parution le 22 août. Venez, on vous en parle !
Quatre ami-es, un voyage vers une mastectomie, l’histoire d’un parcours de transition. Avec un style fluide, une plume juste et une poésie libératrice, Camille Corcéjoli nous livre un récit plein d’empathie et d’une sincérité touchante. On plonge ainsi dans l’intimité et la quête de soi d’Alex, ses joies, ses doutes, ses angoisses et ses questionnements, le soutien indéfectible de sa famille queer. Un très beau roman sur l’identité et la transidentité, sur la famille que l’on se choisit, mais aussi sur la réalité de la violence transphobe qui imprègne le quotidien et sur les luttes politiques qu’il est encore nécessaire de mener aujourd’hui pour l’acceptation de toustes.
C’est un roman qui infuse, vous envahit. Il y a une sorte d’ivresse qui vient cogner fort tant le mélange de pudeur et de mise à nu vous déstabilise. Ce road trip étatsunien renferme beaucoup de sujets forts, fait naître beaucoup de réflexions et n’en reste pas moins un merveilleux roman d’amitié pop et pailleté comme on en lit peu. Un roman que l’on a envie de lire posé.e sur une épaule aimée pour en partager les jolis mots et les phrases coups de poing.
C’est avec une grande joie qu’on accompagne Alex et ses ami.es dans ce périple américain. Camille Corcéjoli signe un roman chaleureux, lumineux, qui célèbre la force de l’amitié et (se) pose les bonnes questions sur la transidentité.
J’ai été profondément touchée par ce roman à la fois doux, tendre et plein d’humour. Accompagner cette joyeuse bande tout au long du récit a été un vrai bonheur. L’auteur parvient à aborder la transidentité avec une justesse rare, mêlant simplicité apparente et complexité nécessaire – à l’image du sujet lui-même.
Ce texte a la force de répondre à des questions qu’on ne pense pas toujours à se poser. Il met en lumière la transphobie, dans toutes ses formes : celle, évidente, empreinte de violence, mais aussi celle, plus insidieuse, née de la maladresse ou de l’ignorance;
C’est un très beau texte, intelligent et profondément humain !
Oui, qu’il fait du bien, ce récit plein de cette chaleur et solidarité queer. Quel groupe d’ami.e.s attachant, presque une famille choisie et reconstituée, qui accompagne et soutient le voyage libérateur de l’un des siens. Un narrateur qui réussit en totale sincérité à témoigner de ses peurs et de ses doutes, les troubles des premiers temps de la dysphorie, ceux de la transition. Un voyage aussi dans le temps des luttes, dans l’espace de différents lieux culturels contemporains. Une beauté que ces liens clairs, sans fioritures, malgré les aléas. Une lecture primordiale en ces temps si peu clairs sur la réelle humanité des liens et du coeur.
Un road-trip d’une grande fraîcheur dans cet été caniculaire !
Touchant, drôle, plein de péripéties, politique, sensible, comme un hymne à la résistance dans un monde qui lutte contre les violences transphobes dès lors que les frontières de la binarité sont franchies.
Transatlantique est un roman joyeux qui dévoile un accès vers soi par l’accès à soi.
Il faudrait plus de récits comme Transatlantique pour se laisser emporter par l’enthousiasme et la force des vies et des amitiés queers ! Un livre qu’on n’a pas pu lâcher, l’aventure du quotidien qui révolte et réjouit.
Alex part pour les Etats-Unis avec quelques amis proches : Djo, Louise et Harli ; un road-trip à l’objectif clairement défini : une intervention pour se défaire de ses seins.
Alex traverse l’Atlantique pour mieux se défaire des préjugés qui l’entourent et des préconçus autour de la transidentité. Pendant ce voyage, il va s’interroger régulièrement sur son rapport au corps, à son identité, à ses ressentis, surtout.
Ponctué de nombreux souvenirs et du lien qui se modifie sans changer tout à fait avec ses proches, ce roman au sujet délicat est une réussite, il aborde des thèmes sensibles avec une légèreté et une approche sincères et tendres.
Au fil de ce voyage, les personnages croisés sont autant d’interrogations et de réconforts, d’identités et de forces différentes. De la tante de Louise au chauffeur de taxi qui l’emmène à la clinique pour son opération, chacun et chacune est une lumière, un appui, un futur souvenir à chérir. L’exemple, s’il en faut encore, que le collectif et l’ouverture sont fondateurs.
Un roman lumineux, sensible et dans lequel nous pouvons toutes et tous nous identifier, tant le questionnement de savoir qui l’on est, touche profondément.
C’est à la fois doux et puissant, plein d’un élan de vie réjouissant malgré les difficultés et les peurs du personnage. Et c’est aussi le récit d’une expérience de transidentité tout en nuance que tout le monde devrait lire !
Un gros coup de cœur !