Revue de presse

← Transatlantique

La Livrophage

« LE MOMENT ZÉRO

Au début

Je tapais dessus

Je venais d’entrer en CM2

Et pour stopper le destin

Je tapais sur mes seins

C’est ma mère qui me l’a rappelé

Moi j’avais oublié

Trouver un début

Un développement

Une cohérence

Et des indices de l’enfance, je n’ai jamais eu envie

Jamais eu envie

De mettre en ordre

Ma narration

Trans

C’est mon choix d’adulte »

Cette introduction est plus longue, je ne vous en livre que le début et les deux dernières lignes:

« Pourtant, à vous je peux le dire

J’ai les seins qui doutent. »

Je sais bien avant même d’écrire les premiers mots que quelques personnes feront la grimace, ce n’est pas grave et surtout c’est dommage tant ce petit livre est tendre, drôle, rempli d’amour et d’amitié. Tant de crispations sur ce sujet, c’est dommage.

Alex nous raconte qui il est et ce qui lui manque physiquement ou plutôt là, au demeurant, ce qu’il a en trop: deux seins. 

Accompagné-e de ses amis, il va faire cette traversée transatlantique pour faire sa transition partielle, puisqu’il va se faire enlever les seins et n’aura plus que deux tétons. Et pour ça, c’est l’Amérique. Alex sera ainsi conforme à qui il se sent profondément. Ce court roman est un grand plaisir de lecture, une ode à l’amour, à la tolérance, à la liberté, à l’amitié aussi. Car c’est bordé-e d’amour que Camille s’envole vers la chirurgienne qui va modifier son buste et c’est avec ce gang aimant qu’iel va revenir ensuite, toujours escorté-e de cette amitié tolérante et ouverte. Dire que c’est facile? Ah non :

Pour lire la suite de l’article :

Sophie Quetteville

Waouh, quel souffle, quelle énergie contenus dans ces pages.

Ma dose d’encre par Christelle

https://madosedencre.over-blog.com/2025/08/transatlantique.html?fbclid=PAQ0xDSwMZPMFleHRuA2FlbQIxMQABp__mV9HNTo2opiDG1t-osrKNCH-s7abmd3wQqEBW61mkPopY2yv2amnisH61_aem_P0OEASCxWl66EZiALqDfUQ

“ – Go. ! 
Comme une mécanique bien huilée, Louise et Hardi se placent sur la rambarde pour faire paravent visuel de leurs corps. Djo vérifie d’un coup d’œil rapide que les touristes ne nous regardent pas et immortalise mes seins sur fond de Manhattan dans la lumière rosée du soleil couchant. C’est sûr, celle-là sera sur la couverture de l’album de voyage. Un unique et dernier album que j’offre à mes seins avant de leur dire bye bye. ” 


« Enlevez-moi ces seins que je ne peux plus voir» , pourrait-il dire…

À notre époque certaines optent pour des prothèses mammaires xxl, et d’autres font le choix de dire Adieu à leurs seins. Bien évidemment, ce n’est point le même “ Genre ” de personne. 

Alex, en pleine transition, accompagnée de ses ami-es de toujours, quitte la France le temps d’un road trip à travers les États-Unis pour dire Adieu à ses seins, cette opération du torse sera réalisée dans ce pays, financé par un héritage inattendu d’un grand-père sexiste. 

“ Ma transition est moins une éclosion du passé qu’une projection vers le futur. Je squatte un mot accueillant qui me relie à des réalités multiples. Je ne suis pas trans par nature. J’ai juste emprunté une porte de sortie vers d’autres imaginaires. Une porte de sortie qui, chez d’autres, a pris le nom de pédé, folle butch, gouine, queer. La mienne s’appelle trans, en attendant. ” 

À travers ce récit intimiste, on prend part à ce voyage vers la nouvelle vie d’Alex, un road trip entre ami.es qui prend des chemins de traverse quand la poésie s’immisce au passage et dédramatise avec humour l’ultime adieu. 

“ La peur d’être un faussaire plane au-dessus de nos expériences et de nos rapports à nos corps si différents. Pourtant, je sais au fond que c’est plutôt sain que nos histoires ne se fondent pas. Ce qui nous relie, c’est une sortie de piste du genre, un doigt d’honneur à la ligne toute tracée. Après, chacun.e son chemin. ” 

Un beau témoignage, pour laisser une trace, mais aussi pour qu’un regard plus bienveillant se pose sur ces personnes qui ont fait le choix d’aller au bout de leurs rêves. 

Transatlantique, un premier roman d’une grande sensibilité à découvrir dès maintenant.

Libération par Thomas Stelandre

La Hulotte par Julie Raulet

C’est parti pour un roadtrip hors du commun dans l’Amérique queer ! Quatre amis décident de surmonter leur peur de l’avion pour soutenir l’un d’entre eux dans sa transition. De l’autre côté de l’Atlantique, Alex va dire au revoir à ses seins. Avec douceur, et joie, anxiété parfois, cette très belle aventure est avant tout un processus, une transition en mouvement, auréolée de toute l’amitié et l’adelphité d’une famille choisie. Sans voyeurisme, avec humour, tact, simplicité, Camille Corcéjoli nous offre un roman joyeux, libre, sans tabou, qui fait un bien fou !

https://www.lahulottelectrice.fr/post/transatlantique-camille-corcéjoli

Culturaddict par Liam Debruel

Critique : L’une des plus grandes forces de la fiction est de permettre à toute personne de se mettre dans la peau d’une autre pendant une certaine durée. On ne compte plus les témoignages d’individus revenant sur diverses œuvres qui leur ont permis de découvrir qui ils sont tout en pouvant également remettre en question leur vision en adoptant le regard d’autres personnalités. Ainsi, l’approche de « Transatlantique », premier roman de Camille Corcéjoli, permet de mieux passer dans un récit de transition de genre avec un aspect autobiographique qui apporte une grande empathie à l’ouvrage.

Le style varie entre quelques élans poétiques de témoignages directs et des chapitres assez courts, avec un phrasé allant dans une forme d’instantané. Difficile de ne pas développer une proximité sentimentale forte avec Alex dans son aventure, tout en se confrontant aux violences transphobes et à la douleur qui découle de celles-ci, même dans des expressions pouvant paraître « anodines » pour celles et ceux qui les partagent. La dynamique narrative s’avère alors soutenue et fortement touchante, avec une plume qui confère au tout une énergie qui nous transporte facilement.

Pour lire l’article au complet :

En attendant Nadeau par Sébastien Omont

En attendant Nadeau par Sébastien Omont

Tous ces livres parlent d’hybridation, de fluidité, de décalages de genre et d’amour ; quelques autres traitent explicitement de transition. L’Islandaise Auður Ava Ólafsdóttir dans DJ Bambi (Zulma) met en scène une sexagénaire décidant qu’il est temps que son corps corresponde à son genre. Au contraire, le héros de Transatlantique (La Contre Allée) de Camille Corcéjoli s’engage dans un road trip à travers les États-Unis pour se défaire de ses seins. 

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2025/08/12/rentree-litteraire-tour-dhorizon

Actualitté par Nicolas Gary

Transatlantique : la transition de genre, journal d’une traversée intime

Chavirée par les vagues de l’intime, la plume de Camille Corcéjoli cartographie les zones troubles du corps et du genre dans Transatlantique, récit autobiographique d’une transition, mais surtout d’une quête d’espace et de respiration.

Que reste-t-il d’une traversée quand le voyage dépasse les frontières géographiques pour s’ancrer dans la chair ? Dans Transatlantique, Camille Corcéjoli répond à cette question en conjuguant l’intime et le politique à la première personne, dans un récit qui épouse les contours mouvants du genre, du corps et des identités queer.

Le point de départ est symbolique : un avion pour New York, direction l’opération, ce moment attendu où le corps se transforme, où la narration personnelle bascule. Mais plutôt que de se laisser enfermer dans un itinéraire balisé, l’auteur déploie une cartographie plus libre, éclatée, qui refuse les récits linéaires et les cases toutes faites.

Ce refus du schéma imposé s’incarne dans l’écriture elle-même, directe, fragmentée, parfois crue mais toujours précise. Les scènes s’enchaînent comme autant de haltes : une salle d’attente d’aéroport, les rues de Brooklyn, une plage queer new-yorkaise, le cabinet d’une endocrinologue maladroite, les souvenirs d’enfance rangés dans les tiroirs d’un lotissement.

Pour lire l’article complet :

https://actualitte.com/article/125123/avant-critiques/transatlantique-la-transition-de-genre-journal-d-une-traversee-intime

Actualitté par Clément Solym

Actualitté par Clément Solym

Transition de genre : un parcours complexe et singulier

Alex embarque pour les États-Unis avec Louise, Djo et Harli – ses ami·es de toujours –, dans un road trip aussi gai qu’émouvant et mouvementé. Un voyage durant lequel Alex va se défaire de ses seins.

L’histoire de la transition d’Alex est à l’image des parcours de vie, rarement linéaires et naturellement plus complexes qu’il n’y paraît. 

La double narration dynamique à l’œuvre au sein de Transatlantique nous invite ainsi à partager ce qui fera le quotidien du voyage d’Alex et de ses ami·es, à travers des dialogues particulièrement enlevés, tout en nous propulsant dans des scènes du passé où l’humour et l’inattendu résistent à la réalité de la violence transphobe. 

À la croisée de ces deux fils narratifs, qui se soutiennent et s’épaulent, de brèves formes d’échappées poétiques offrent de possibles chemins de traverse à cette histoire, comme des respirations où, là encore, la tendresse prime. 

Pour découvrir l’article :

https://actualitte.com/article/124760/avant-parutions/transition-de-genre-un-parcours-complexe-et-singulier

Livres Hebdo par Sean Rose

« Transatlantique a l’énergie picaresque de l’amitié que soudent les aventures et que raffermit l’exclusion par les autres. »