Revue de presse
← Un fils étranger
La viduité
Creusement des dédoublements, poursuite de cette étrangeté de la langue, ultimes vérifications des mensonges et omissions du père exposé dans Un père étranger. Récit d’un voyage en Roumanie sur les traces multiples, aussi littéraires que factuelles, d’un exil, Eduardo Berti continue sa si pertinente réflexion sur nos perpétuelles, et mouvantes, traductions de ce monde si obstinément étranger.
J’aime beaucoup les livres qui reprennent l’inachèvement du précédent, s’offrent comme une doublure, pas nécessairement négative, pour montrer, encore une fois, comment la réalité rattrape sa mise en fiction, pointe un peu moins mal ce qui nous y échappe. Au fond, le sujet du drôlatique Demain s’annonce plus calme était similaire : estomper les frontières pour tenter de voir ce qui subsiste aux mots et à leurs inventions. On aime énormément que le récit prenne des allures de fictions, qu’il se dédouble en permanence par d’autres inscriptions littéraires. La réalité des faits ne serait qu’une des traductions possibles à notre difficulté, sur le moment ou a posteriori, de les interpréter.
Lire la suite sur le site
une lecture de Margot
(…) Il a écrit un livre sur son père, sur ses secrets : Un père étranger. On peut se demander, quand on tombe sur Un fils étranger, du même auteur, chez les mêmes éditions de la contre-allée, qui était ce père, et qui est ce fils et ce livre plus mince qu’on va lire : une suite, un prequel, une tangente ou un parallèle ?
Lorsqu’il termine l’écriture d’Un père étranger, Eduardo Berti reçoit un colis : il y découvre des photocopies du dossier que son père avait dû présenter à son arrivée en Argentine, dans les années 1940.
Son père était originaire de Roumanie et avait fui la Seconde Guerre mondiale. Il avait conservé jusque dans sa tombe de nombreux secrets, jusqu’à son véritable nom de famille.
Le dossier contenu dans ce paquet inattendu révélait une somme de secrets et des révélations. Parmi elle, Edouardo Berti a trouvé l’adresse de la maison natale de son père, dans la ville roumaine de Galati, anciennement Galatz.
L’inachèvement d’Un père étranger semble vouloir perdurer. Pour connaître ses origines, voire son identité, à travers la vie de son père, il part et entreprend un voyage à la rencontre du pays natal de son père.
Retrouver l’intégralité de la chronique à lire ici