Le Lapin mystique
Lucien Suel
Une histoire qui mêle mystère, nature, cosmologie, mystique, poésie, humour, sexe, drogues et rock’n roll… Une comédie éternelle qui happe le lecteur dans un engrenage perpétuel, et lui fait perdre ses repères spatiaux-temporels.
À l’origine, un roman feuilleton
Paru en 1998 en feuilleton dans la revue de poésie lilloise « Le Dépli amoureux », Le lapin mystique est le tout premier roman de Lucien Suel, bien avant Mort d’un jardinier (éd. de La Table Ronde, 2008).
Renvoyant au célèbre recueil de poésie de Rémy de Gourmont, Le latin mystique (1892), le texte est empreint de l’esprit fin-de-siècle ou décadent (Verlaine, Baudelaire, Mallarmé…), on y retrouve fantasmes sexuels, symbolisme, pratiques religieuses obscures, paradis artificiels, pulsions mortifères et complaisances existentielles, propres à ce courant littéraire.
Une fiction hallucinée aux multiples références
Ce récit psychédélique, fait de cuts-up hétéroclites où l’on retrouve aussi bien les aventures du détective Mike Hammer (créé par Mickey Spillane dans les années 50), que les Lettres à son père par la soeur carmélite Thérèse de Jésus (1838-1871), embarque le lecteur dans les délires hallucinogènes du protagoniste, aux côtés de deux personnages féminins : une jeune femme et une nonne (l’une en hommage à Laure, écrivaine et compagne de Georges Bataille, et l’autre à Marianne Faithfull).
À cette trinité humaine est associé un trio animal symbolique comprenant un lapin (imaginaire, pulsion sexuelle), un corbeau (mort, putréfaction) et un kangourou (puissance et sexualité).
Au fil des décors (chapelle en ruines, discothèque, hôpital…), de l’action et des péripéties, le lecteur est entraîné dans une série d’événements réels ou rêvés, comme la vie, drôles, douloureux et mystérieux. Une fuite du quotidien ordinaire, une quête impossible dans un livre sans fin, roman circulaire qu’on peut commencer par n’importe quel chapitre !
Lucien Suel est lauréat du Prix loin du marketing 2018.