Tiré d’un poème de l’auteure, ce titre souligne à la fois la charge érotique du texte et la rébellion extraordinaire d’une femme face à l’ambiance étouffante en Tchécoslovaquie d’après-guerre.
Probablement écrite en 1962, cette lettre est un véritable manifeste pour la liberté individuelle.
Dans les années qui précèdent le Printemps de Prague, Jana Černá livrait dans cette lettre à Egon Bondy sa volonté de révolutionner les codes de conduite, de rechercher de nouveaux « possibles » dans la vie privée, les rapports sentimentaux et la sexualité. En refusant de se soumettre à la primauté masculine, elle affirme aussi son souhait d’une sexualité non séparée des sentiments et de l’activité intellectuelle.
Une femme libre
Dotée d’une personnalité hors du commun, Jana Černá fascinait son entourage par sa vitalité et son audace. Plusieurs fois mariée et mère de 5 enfants, elle n’a exercé que des emplois occasionnels tels que femme de ménage, contrôleuse de tramway etc. Marginalité et rejet de tout conformisme social, langagier ou politique semblent avoir été ses maîtres mots.
Cette lettre débarrassée de toutes conventions, au ton libre et spontané, est d’une étonnante modernité.
L’underground praguois
Jana Černá fréquente Egon Bondy, auteur mythique en Tchéquie, spécialiste des philosophies orientales, mais aussi auteur des textes des Plastic People of the Universe, le groupe de rock symbole de la rébellion des années 70. Tous deux font partie de la culture clandestine de Prague avec Bohumil Hrabal, l’un des plus importants écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle. Ils ont publié leurs écrits sous forme de Samizdat (système de circulation clandestine d’écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l’Est) jusqu’à la chute du communisme. Jana Černá collaborera à différentes publications de cette mouvance, sous divers pseudonymes (Gala Mallarmé, Sarah Silberstein) ainsi que sous son nom de Jana Krejcarova.
Le Conseil Régional du Nord et du Pas-de-Calais a apporté son soutien à la première impression de Pas dans le cul aujourd’hui.
Les libraires en parlent
Revue de presse
- La lettre érotique de Jana Černá à Egon Bondy, « métaphore du féminisme »par Radio Prague International
- Une missive érotique qui clame et revendique l’amour de la liberté et qui en devient un discours de femme à la force intellectuelle indéniableMikamilla pour Au milieu des livres
- Une mise en voixpar Denis Lavant
- Elle écrit sur le sexe et le désir féminin. Elle lie vie, poésie, philosophie, sexe et art. Magnifiquement édité, ce texte écrase "La fete de l'insignifiance" de son célèbre compatriote Milan Kundera.Roland Pfefferkorn pour La Marseillaise
- De l’autogestion généralisée à l’amour général, il n’y eut qu’un pasFourmes de discours
- Si j'étais vous, je descendrais vite du tram pour entrer dans la première librairie venue afin d'acquérir cette lettre et d'en faire la lecture à voix haute à qui de droit.Claro pour Le Clavier Cannibale
- Lettre d'amour à l'érotisme débridé qui balaie au passage tous les sujets, de la politique à l'écritureMarie Laure Fréchet pour Eulalie
- L’intelligence est quelquefois le plus actif des aphrodisiaquesFabien Ribéry pour Le Poulailler
- C’est sublime de bout en bout, probablement l’un des plus beaux textes qu’il m’ait été donné de lireJulien Delorme pour Le carnet Moleskine
- Sa lettre est simple, spontanée, fougueuse, émouvanteJacques Josse pour Remue.net
- D'une fascinante légèreté et avec une crudité maîtrisée mais jamais retenue, la prose de Jana Černá coule avec une élégance respectueuse et une force admirableSylvain Damy pour Glasba