Pour aller plus loin

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Cécile Coulon, pour France Inter, émission radio : La Source

Cécile Coulon, pour France Inter, émission radio : La Source

Joviale et sauvage à la fois, Violaine Bérot surprend et intrigue. Cette spécialiste des intelligences artificielles, puis éleveuse de chèvres accueille Cécile au cœur des Pyrénées pour parler de montagne, de lectures et de son rapport intransigeant à l’écriture.

Pour vous, où commence votre histoire littéraire ? Quand je parle d’histoire littéraire, je veux dire, votre rapport aux livres, aux histoires, au style, et peut-être, vos tentatives d’écriture ? Est-ce dans la bibliothèque municipale du village, dans le salon de vos parents, ou encore dans le bus scolaire ? Vous souvenez vous de l’endroit où vous vous trouviez la première fois qu’une histoire vous a vraiment touchée ? Pour cette dernière émission de la Source, je suis allée aux portes des montagnes, dans les Hautes-Pyrénées, sous le porche d’une église où m’attendait Violaine Bérot, autrice précise et précieuse, dont les textes ne ressemblent à rien de ce que j’ai pu lire jusqu’ici, sinon peut-être, à leur autrice.
Dans le paysage littéraire français, Violaine Bérot occupe une place particulière : romancière et poète, elle vit dans une grange aménagée de l’Ariège, connaît autant les rouages de l’informatique que le caractère têtu des chèvres, et publie, depuis presque trente ans, des livres fous, étonnants, inattendus.
Pendant cet entretien, mon micro m’a lâché, je n’avais plus de batterie sur mon portable, nous avons donc terminé avec le dictaphone de mon invitée, le tout devant un paysage sublime et calme. Pendant une heure, nous avons parlé de ce que cela signifie, être bouleversée par l’écriture. Cécile Coulon

Retrouvez le podcast de l’émission en cliquant sur le lien ci-dessous !

http://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-source/la-source-du-dimanche-25-juin-2023-6126870

DR, de La Dépêche

Sainte-Croix-Volvestre. Les voix de Violaine Bérot se font entendre aux Bazis

Au début, il y a les livres de Violaine Bérot (son dernier roman, « C’est plus beau là-bas », est paru aux éditions Buchet Chastel et elle publie un recueil de poésies, « Nuit de noces », aux éditions La Contre allée) qui donnent à entendre des voix multiples. Celles des paysans, celles des femmes, celles des enfants et même les voix de ceux qui ne parlent pas.

Ensuite, il y a le projet de faire entendre ces voix au-delà des pages des romans et de les mettre en scène.

Astrid Cathala, directrice artistique et littéraire de L’Œil du souffleur éditions et cie, elle-même comédienne, chanteuse et metteuse en scène, s’adjoint les talents de Gil Angelo Gazzoli, musicien et compositeur pour créer « Les voix de Violaine ». Mêlant les mots des textes, les corps des acteurs et la musique, ce spectacle se veut une véritable pièce sonore.

Les trois artistes ont en commun l’attachement aux Pyrénées, qu’ils y vivent ou y travaillent, et c’est donc tout naturellement qu’ils aiment à faire entendre « Les voix de Violaine » dans ces terres rurales. Le samedi 27 mai à 19 heures, la résidence des Bazis constituera ainsi le cadre parfait pour se mettre à l’écoute de l’œuvre de Violaine Bérot.

Rencontre avec Violaine Bérot, Astrid Cathala à la médiathèque de Fabas, le vendredi 26 mai à partir de 17 heures. Spectacle le samedi 27 mai à 19 heures aux Bazis (Sainte-Croix-Volvestre)

http://www.ladepeche.fr/2023/05/24/les-voix-de-violaine-berot-se-font-entendre-aux-bazis-11215519.php

Domi, pour Domi C Lire

Domi, pour Domi C Lire

Nuits de noces, Violaine Berot

Article en ligne ici

L’hymne à l’amour selon Violaine Bérot

Nuits de noces, un récit, un poème, un texte, un appel, un hommage.
Nuits de noces c’est un père et une mère amoureux fous jusqu’au bout,
Une famille unie et une fratrie, mais comment peut-on s’épanouir quand l’amour des parents empli tout leur univers…

L’amour, elle a 19 ans lorsqu’elle le rencontre. Cet homme là est pour elle, elle le sait au plus profond de son âme, alors elle l’attendra le temps nécessaire, mais il sera son homme, le seul, l’unique.
Elle, c’est la mère de Violaine, celle qui a su conquérir l’homme qui s’était donné à un Dieu unique et exclusif, celui qui sept ans plus tard est devenu Son homme.
Celui que seuls ses enfants vont désormais appeler Mon Père.

Mais que ce court roman poème est beau. À l’écriture incisive, délicate, taillée à l’os, pas un mot, un soupir, une virgule de trop. À l’image des romans dont sait nous régaler l’auteur.
Pas un sentiment plus fort que celui qui uni ce couple amoureux fous du début à la fin, jusqu’à la mort de l’homme.
Violaine Berot prend la plume au nom du père, mais surtout en nom et place de la mère. L’amoureuse comblée, exclusive, attentive, amante et femme avant d’être mère. Quand on passe toute une vie à aimer l’autre, l’homme arraché à Dieu, comment peut-on trouver assez de place pour les enfants.

Une merveille d’écriture, de sentiments, de douceur et de force, d’amour d’une fille pour ses parents, cadeau à la mère désormais seule avec le souvenir, cadeau à nous lecteurs de ce court texte qui émeut au plus profond, quels que soient les sentiments qu’elle éveille, rappelle, réveille en nous.

Un livre édité par la jolie maison d’éditions La contre allée

Vous pouvez également relire mon post Instagram sur la rencontre avec Violaine Berot à la librairie troquet la curieuse à Arudy.

Catalogue éditeur : La contre-allée

Depuis la mort de mon père, j’assiste, impuissante, à la douleur de ma mère face à la disparition de cet homme follement aimé, qu’elle avait il y a très longtemps arraché à l’Église.
Leur histoire, je la connais surtout par elle qui l’a toujours racontée.
À partir de son interprétation, mais aussi de mes propres observations d’enfant puis d’adulte, j’ai voulu donner à entendre combien fut bouleversant de côtoyer de si près leur explosif amour.
Très vite m’est apparue cette évidence: il me fallait écrire depuis sa place à elle, ma mère, aussi incestueux que puisse paraître ce geste.

À toi, donc.
À vous deux

Collection La Sentinelle / ISBN 9782376650362 / Format 13,5 x 19 / pages 96 / Date de parution 03/03/2023 / Prix 9,99€ – 15,00€

Carole Peltier, de la Librairie Montaigne (Bergerac)

Nicolas Julliard, pour RTS culture

Nicolas Julliard, pour RTS culture

Romancière aguerrie dans l’art d’emprunter la voix de personnages très divers, Violaine Bérot choisit ici le vers libre pour donner la parole à… sa propre mère. Dans un chant vif et fiévreux, la narratrice célèbre la puissance d’un amour plus fort que tout, capable de défroquer le prêtre dont elle s’éprend, capable de transcender la vieillesse, la maladie et le deuil. Simple et bouleversant. NJ

Béatrice, de la librairie Les traversées (Paris) 

Comme toujours, grâce à son économie de mots, Violaine Bérot nous enchante. Cette fois-ci, elle se met dans la peau de sa mère qui rend hommage à l’homme de sa vie qui a tout quitté pour elle.

C’est juste MAGNIFIQUE et ÉMOUVANT.

Librairie L’Autre Rive (Toulouse)

Une histoire d’amour sublime portée par une langue d’une finesse rare !

Françoise Jarrousse, pour Version Libre

Françoise Jarrousse, pour Version Libre

 Ce petit livre il faut seulement l’effleurer, ne rien dévoiler de l’histoire qu’il raconte. Ne pas dire pourquoi ni pour qui il a été écrit. Simplement se laisser porter par les mots. Par cette histoire d’un amour incandescent et doux à la fois, d’un amour unique, hors du commun, qui se prolonge toute une vie. Cela commence ainsi :

 « Dès le premier moment aperçu et aimé
instantanément
lui
l’homme interdit
le prêtre

devant la foule

Dès le premier moment convaincue
moi
que lui serait
l’homme de ma vie. »

Et s’achève par ces mots :

« Peut-être est-ce cela
que tu veux me dire
peut-être est-ce cela
que tu veux que j’entende

Tu es parti, oui
il t’a fallu partir
parce que c’était si beau
nous
jusque-là
c’était si beau
il ne fallait pas
sur la fin
le gâcher. »

Paru il y a un mois à La Contre Allée, ce petit livre est tout simplement d’une beauté fulgurante.

Eric Leclert, pour Radio Présence

Eric Leclert, pour Radio Présence

Sur Radio Présence, qui fait part des coups de cœur des libraires et de l’actualité de la librairie L’indépendante à Saint-Gaudens, Christelle et Sylvain, qui ont lu et beaucoup aimé ce livre de Violaine Bérot, en ont parlé lors de l’émission du 17 mars que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

Librairie Simone (Bourges)

Ici, il est question d’une très belle histoire d’amour. Une histoire qui traverse le temps et l’espace. Une grande beauté.

Librairie L’Esperluète (Lyon)

«Dès le premier moment convaincue

moi

que lui serait

l’homme de ma vie».

On avait apprécié les deux derniers livres de Violaine Bérot, Comme des bêtes et C’est plus beau là-bas (tous deux parus chez Buchet-Chastel). On la retrouve avec plaisir du côté de la Contre-Allée, cette maison d’édition qui ne nous laisse jamais indifférent (avec comme auteurs publiés, dans sa collection La sentinelle, Guillaume Aubin, Amandine Dhée, Perrine Le Querrec, Lou Darsan, Eva Kavian, excusez nous du peu). Et, cette fois-ci Violaine Bérot endosse le rôle de sa mère follement éprise d’un homme qu’elle avait arraché à l’Eglise. «Ecrire depuis à sa place à elle», tel est donc l’intention. Et non seulement ça marche, mais c’est très touchant.

Tomber amoureuse d’un prêtre voilà ce qui est arrive à la mère de l’autrice : «Lui, l’homme interdit, l’homme de messe pour moi, rien que pour moi ». L’exact contraire de ce à quoi pensait son père – «qu’elle aille à la messe, là au moins, elle ne rencontrera pas de garçon» – «pris à son propre piège».

C’est tout en pudeur qu’est décrite cette relation «entre l’homme qui ne connaissait pas les femmes et la femme qui ne connaissait pas les hommes, la timidité de ces choses-là». «Il suffit de sa main, ses doigts sur ma joue pour que je frémisse, comme à la toute première de toutes les nuits de noces».

Violaine Bérot arrive à rendre compte dans un subtil nuancier, de la somme des différents états d’esprit, et autres tourments, qui traverse la protagoniste principale au fil de sa relation, caractérisée très vite par la peur que leur amour «se rapetisse» ou de la peur de perdre l’être aimé («cette mort rapace qui lui tournait autour»), celui qu’elle désigne tour à tour comme l’homme-rocher, l’homme-courage, l’homme-vieillard, l’homme-souvenir.

L’écriture est originale : une forme narrative constituée d’une prose poétique, de sorte d’instantanés, écriture à l’os (et en l’énonçant comme tel, on pense au récit, lui aussi pris dans les liens familiaux, de Gilles Farcet, L’omission), expurgée de l’inutile. Des vers libres pour dire la honte «des mâles de ma famille, de leur folie furieuse» («j’ai ce putain de sang de mon père et du père de mon père, ce putain de sang» ; «les torgnoles du père»), pour nommer l’abnégation, les obstacles aussi et l’attente qui s’éternise : «les jours avaient beau passer et les années, moi, inébranlable, je l’attendais» ou comme tentative pour rattraper le temps, celui accaparé par les enfants puis la vieillesse.

Un récit poignant qui parlera notamment à toute une génération marquée par la figure du «curé défroqué».

«Lui

que tous avant appelaient

mon père

cela me mettait les larmes aux yeux

qu’il soit maintenant

seulement pour nos enfants

leur père»

Site de la librairie L’Esperluète ici

Typhaine Marc, de la librairie Payot Rive-Gauche (Genève)

Et tout doucement, s’acheminer vers des lectures qui sont à elles-seules un printemps en avance …

Mon cœur de lectrice est fidèle au chant de Violaine, qui toujours surprend, emporte un peu plus à chaque parution.

Il est de ces amours aux nuits de noces plurielles, de ces amours chevillés à la vie dans tout ce qu’elle a d’impossible, d’évident pourtant, d’attente plus ou moins patiente, de joie aussi puissante que la violence.

En arrimant à sa prose libre comme le souffle, à ses vers vibrants d’urgence comme de retenue, la relation pleine d’absolu que fut celle de ses parents, Violaine Bérot donne corps aux ruptures, à l’interdit qui alimente le feu, aux saisons du désir ; elle donne voix aux doutes lancinants, à l’abandon sous bien des formes, à la révélation au creux du ventre ; elle donne rythme à la respiration courte, à la routine qui désenchante, à la peur soudaine de perdre l’autre ; elle donne un jaillissement à ces murmures qui disent toute une existence à deux, à un Amour qui n’a pas même peur de son ombre immense, peut-être dévastatrice ; elle offre un écrin ou une contre-plongée à cette étreinte séculaire, offerte aux peaux qui savent la grâce comme le frisson…

En librairie le 3 mars, et lecture obligatoire à Payot Rive Gauche

Claire, de la librairie Le Marque Page (Quintin)

Morning glory.

Plonger quand la nuit ne permet pas encore de distinguer le bord , à pieds joints, les yeux grands ouverts.

Bloquer l’air au fond des poumons, le garder, le temps des mots sur les pages éclaboussés. Une vie toute entière dans l’apnée du jour pas encore né. Lui, le seul, l’aimé, en un souffle, un poème-livre, une lettre d’amour, en somme, en vers libérés, en passion.

Sublime, absolu, éternel.

Interdit. Impatient.

Le dos rond sous le regard de Dieu ou la main du père. Le coeur à vif dans la certitude de cet amour qui viendra, malgré tout, malgré la Sainte Eglise, malgré l’attente.

Pour tant de nuits de noces que de jours à aimer, libres amours enfin célébrées. Jusqu’au souffle dernier, sans perdre pieds, sans autre prière que celle d’être à l’autre, l’unique.

Toute une vie d’amour, scandé. La parole sainte de celle qui aima jusqu’au dernier regard, et même après, l’homme qui quitta Dieu rien que pour elle.

Une lettre d’amour, disais-je.