Les libraires en parlent

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Librairie Le Petit Pois (Manosque)

Dans ce roman kaléidoscopique, se mêlent les destins de trois femmes insoumises face à l’ordre établi. La première Catherine, reine de Suède, abdique car elle refuse d’enfanter, la seconde Hélène Jans, soigne par les plantes, considérée comme sorcière elle n’a de cesse de cultiver son esprit et son indépendance. Elles ont toutes deux connu le philosophe René Descartes. Fil conducteur de ce roman, il est aussi le sujet de la thèse de l’étudiante irrévérencieuse Inès Andrade. Un roman foisonnant, enchanteur, drôle et intelligent, à découvrir !

Alice, Libralire (Paris)

Trois portraits de femmes libres qui s’articulent autour de la figure du philosophe René Descartes.

On y rencontre Christine de Suède, reine au destin inattendu, érudite et passionnée, Hélène Jans, son amante, et surtout herboriste savante et enfin Inès Andrade, jeune étudiante née en 1969 et chercheuse qui fera la découverte des lettres de nos deux premières protagonistes dans un grenier poussiéreux. La Morelle noire est un roman aux accents féministes, à l’écriture vibrante et passionnée qui redessine l’histoire et la philosophie par le prisme de deux figures féminines oubliées par le temps (et les hommes).

Salomé, Librairie Au détour des mots (Tournon-sur-Rhône)

Loin d’être un simple roman historique, Teresa Moure nous embarque dans un récit contre la pensée unique et le discours historique patriarcal : un véritable roman de sororité. Inventif, féministe, drôle et vif.

Jade Glouzmann, Librairie Folie d’encre (Gagny)

On entre tout de suite dans ce roman intriguant, où l’écriture voluptueuse et érudite de l’autrice nous invite dans une assemblée de femmes puissantes, transcendant les époques et les genres. Un grand coup de cœur pour ce roman unique et inoubliable !

Librairie Carnets du grand chemin (Fresnay-sur-Sarthe)

COUP DE CŒUR

Le roman de Teresa Moure entrelace trois récits de femmes puissantes et déterminées : la reine qui refusa l’étiquette liée à sa charge et osa abdiquer, une suivante de Descartes qui s’apprit seule à lire et réfléchit avec lui à un langage universel, et une jeune doctorante espagnole, de nos jours, qui s’interroge sur sa famille (dont les hommes sont absents depuis des générations), et ses études (dont elle ne voit plus l’utilité). Le roman est un appel à l’ouverture d’esprit, à la curiosité et à la liberté. C’est érudit, plein d’humour, et intrigant jusqu’à la dernière ligne.

Élise, librairie l’arborescence (Massy)

Ce beau pavé de 450 pages se penche sur la figure de la reine Christine de Suède, une reine non conventionnelle qui refuse, en plein XVIIe siècle, de se marier. On suit alors sa relation épistolaire avec un philosophe célèbre – René Descartes ! – et son désarroi à sa mort. En parallèle, ce roman historique plonge dans les pérégrinations de deux autres femmes dont une herboriste-guérisseuse un peu sorcière à l’origine d’un livre qui soigne les maux des femmes. Tout cela donne lieu à une réflexion féministe passionnante autour de plusieurs voix à contre-courant de leur époque. La traduction de ce roman espagnol est magnifique. Une lecture historique, féministe et engagée qui éclaire aussi habilement notre époque.

Librairie l’Escale (Liège)

Nous avons découvert cette semaine La Morelle Noire, un livre étonnant et totalement addictif, un énorme coup de coeur à l’Escale. Nous avons hâte de vous en parler !

La livrophage, lectrice en campagne

« En ce printemps, Stockholm peine à se réveiller de sa léthargie hivernale. Les oiseaux n’ont pas encore fait leur réapparition, encore moins les fleurs et les papillons, les arbres ont conservé leur nudité et on dirait même que les jours ont du mal à s’allonger après un hiver aussi rude que celui qui s’est abattu sur ces terres bénies du septentrion. »

Mais quel livre !!!

D’abord : une construction peu commune, pas linéaire, pleine de sauts dans des temps et des lieux différents, et puis un sujet qui à mon sens n’a jamais été traité de cette manière. L’autrice – oh merci à elle ! – avec une écriture remarquable, un ton d’une intelligence rare , sans jamais renoncer à un humour ironique, voire railleur parfois, a fait ici un tour de force littéraire. Elle allie l’histoire – l’Histoire  –  avec une pensée féministe joyeuse, moqueuse aussi, obstinée, affirmée avec force, elle ne renonce à rien avec des personnages de femmes de haute volée, et des hommes « glorieux », comme ici Descartes – mais dépassés comme à la fin du roman le directeur de thèse de la tenace, têtue et si attachante Inès – . Mais avant la jeune et rebelle Inès, c’est elle que l’on rencontre :

Alice, Librairie Libralire (Paris)

J’ai adoré La Morelle noire. Il est sur notre table coup de cœur rentrée littéraire avec son petit mot. J’ai été très touchée par l’écriture, la beauté et l’érudition de La Morelle noire (j’ai vu sur les réseaux que je n’étais pas la seule d’ailleurs) !

Trois portraits de femmes libres qui s’articulent autour de la figure du philosophe René Descartes.

On y rencontre Christine de Suède, reine au destin inattendu, érudite et passionnée, Hélène Jans, son amante, et surtout herboriste savante et enfin Inès Andrade, jeune étudiante née en 1969 et chercheuse qui fera la découverte des lettres de nos deux protagonistes dans un grenier poussiéreux. La morelle noire est un roman aux accents féministes, à l’écriture vibrante et passionnée qui redessine l’histoire et la philosophie par le prisme de deux figures féminines oubliées par le temps (et les hommes).

Manon, Librairie l’Attrape Coeur (Paris)

Pfiou ! Que dire d’une telle lecture ? J’ai été immédiatement séduite par la plume de Teresa Moure (magistralement traduite par Marielle Leroy).

Elle a tissé là un patchwork très organisé qui nous balade de la Suède à l’Espagne en passant par les Pays-Bas, du XVIe au XXe siècle. On commence l’histoire aux côtés de Christine de Suède. Fascinée par le philosophe français René Descartes, elle l’invite à passer du temps à la cour (cette partie est vraie). On découvre également entre chaque chapitre les extraits d’un livre (fictif ?) écrit par une certaine Hélène Jans (elle a vraiment existé également). Puis nous lisons des lettres échangées entre les un·es et les autres (et alors là je ne sais plus ce qui est réel et ce qui ne l’est plus). Bref, ce roman multi-primé en Galicie nous perd entre l’Histoire et la fiction mais il le fait tellement brillamment que c’en est tout simplement délicieux. La plume est à la fois très érudite, élégante, malicieuse et absolument irrévérencieuse. Les femmes de ce texte prennent toute la lumière pour mieux la faire refléter sur leurs sœurs. Elles parlent de leur savoir, se le transmettent à travers leurs discussions mais aussi et surtout par l’écrit. Elles déjouent les déterminismes, les peines, les carcans et s’élèvent bien au-dessus du royaume des hommes.

Ce texte est rempli d’herbes, de fleurs, de fruits, d’odeurs, de remèdes, d’émanations. De sensualité, de désir pour les corps et les esprits, de passion, de sororité, de fierté, de savoir-faire et de génie.

Et en plus, la couverture est sublime.

La Contre allée, you dit dit again : j’ai lu, j’ai adoré !

Stéphanie, Furet du Nord (Lille)

Vous ne verrez plus jamais Descartes de la même manière !

Descartes aurait pu être le héros de ce roman historique mais que nenni ! Ce sont trois femmes qui vous resteront en mémoire, une fois votre lecture finie. La reine Christine de Suède, Hélène Jans, Inès Andrade, toutes trois ont un lien avec le célèbre philosophe et illustrent bien l’adage : « Derrière chaque grand homme se cache une femme ». Un fabuleux texte ambitieux, au ton résolument féministe et irrévérencieux !

Lise, Librairie Le Grain des mots (Montpellier)

Coup de cœur rentrée littéraire côté littérature espagnole !

Un récit vivant et vibrant qui nous fait découvrir Christine de Suède et une herboriste Hélène de Jans. Qu’est ce qui rassemble ces deux femmes ? René Descartes. Un roman passionnant qui met en scène lettres, herbier, notes de cours, chanson et narration. Une histoire passionnante de femmes irrévérencieuses.

Audrey, Librairie La Fleur qui pousse à l’intérieur (Dijon)

Audrey a été émerveillée par La Morelle noire 

Petite plante grimpante aux baies sombres, la morelle noire fait partie de ces « mauvaises herbes » comme on les appelle aujourd’hui, résistantes et coriaces, réussissant à se développer dans des sols hostiles comme le sont les côtes hollandaises, abîmés par des années d’érosion et de transformations du paysage. À l’image de cette herbe sauvage, les trois femmes que l’on rencontre dans ce roman choral portent en elles une puissance et une fragilité et n’ont eu de cesse au cours de leur vie, de s’abîmer face aux injonctions que la société leur a imposé tout autant que de s’acharner à y résister. Vous y croiserez, tour à tour, une reine qui finit par renoncer à sa fonction, une guérisseuse défiant les instances masculines de la connaissance et une jeune étudiante en philosophie héritière d’une longue lignée matriarcale.
Loin d’être un récit à la chronologie figée, l’autrice se joue au contraire des temporalités et des voix pour nous faire entrer dans l’intime de l’histoire. Plonger dans ce texte à la forme plurielle – récit historique, précis de botanique, roman épistolaire, livre de prières et journal intime – c’est découvrir ce qui fait l’épaisseur de l’histoire, refuser les grands récits et préférer plutôt ce qui s’y joue en creux et qui traverse le temps : les récits de rencontres, de remèdes, d’amour et de sororité.

Virginie, Librairie Le Failler (Rennes)

Femmes de tête 

Si René Descartes est le fil rouge de ce récit aux contours historiques, il n’en est pas le sujet. Ce sont trois femmes : Christine de Suède (reine de 1632 à 1654), Hélène Jans (érudite, herboriste et compagne du philosophe) et Inès Andrade (étudiante au XXIe siècle) qui sont au cœur du roman. Trois esprits vifs et curieux, trois intellectuelles qui se sont nourries et ont nourri la pensée de Descartes sans laisser de traces dans l’Histoire. Trois femmes qui tentent d’exister par et pour elles-mêmes sous la plume corrosive et irrévérencieuse de Teresa Moure.

« Les apparences d’un roman historique…

Habilement cousu d’histoires intimes, de remèdes, de croyances, de sororités, de coutumes et de soins, La Morelle noire est un sémillant roman, formellement inventif, au propos vif et mâtiné d’humour, dont le héros n’est pas celui que l’on croit… Dans La Morelle noire les protagonistes s’emparent de leur liberté et, pour cette fois, les « sorcières » gagnent, et vont à l’encontre de la pensée chère à Descartes selon laquelle il faudrait se « rendre maître et possesseur de la nature ».

… écoféministe & écocritique…

Avec Christine de Suède, qui refusera de prêter son corps pour donner un héritier au trône, Hélène Jans, l’herboriste qui défie l’ordre établi, et Inés Andrade, l’étudiante irrévérencieuse, La Morelle noire met en avant des protagonistes qui se soustraient au discours patriarcal, livrant une autre lecture de la sphère domestique, ce lieu déconsidéré par l’histoire vue et racontée par les hommes, où les femmes se sont le plus souvent retrouvées réduites et assignées. Ce que l’on va lire et apprécier au fil des pages nous rappelle combien cet espace est aussi et surtout source d’apprentissage, de transmission et de savoirs tout aussi mal considérés.

… poétique, politique et incisif : un patchwork stylistique particulièrement dynamique

La Morelle noire est fait d’humour et d’ironie, d’amour et de sagesse, y apparaissent des lettres d’il y a trois cents ans, des courriels du xxie siècle, des recettes de sortilèges pour attirer les amants réservés, des brouillons de poèmes, des fragments d’essais et de réflexions scientifiques, des histoires et légendes anciennes, un herbier… autant de formes qui témoignent de la richesse de la diversité des voix, des façons de dire et de faire, contre la pensée unique et le discours historique patriarcal. »

Marion, librairie Fauve (Créon)

Beau dehors, beau dedans. Ce roman historique et d’émancipation est délicat et délicieux. Partez à la rencontre de Christine de Suède, ce texte espagnol est plein de surprises.

Marie, Librairie Olympique (Bordeaux)

Coup de 💙 La Morelle noire de Teresa Moure aux Éditions La Contre Allée, traduction de Marielle Leroy. Roman construit autour de trois figures féminines qui ont pour lien le philosophe René Descartes. On découvre la reine Christine de Suède, une femme de caractère, badass avant l’heure. L’herboriste sorcière et sage-femme Hélène Jans et Inès Andrade qui consacre sa thèse à René Descartes. Des portraits de femmes libres, qui philosophent et qui s’entre-aident. J’ai adoré les discussions de Christine et Hélène, j’étais littéralement avec elles sur le canapé. Grande découverte pour moi, les maximes de Christine de Suède sont drôles à souhait. Merci la Contre Allée.

Catherine, Librairie Papyrus (Namur)

COUP DE CŒUR DE CATHERINE pour LA MORELLE NOIRE, écrit par Teresa Moure et magnifiquement traduit de l’espagnol par Marielle Leroy.

Ce roman raconte la vie de la reine Christine de Suède, qui était plus intéressée par les sciences et la philosophie que par le pouvoir et la nécessité de procréer… C’est un roman historique envoûtant, où l’on croise un tas de femmes libres qui s’écartent du modèle patriarcal.

Encore un très beau livre aux Éditions La Contre Allée.

Salomé, Librairie Au détour des mots (Tournon sur Rhône)

Ce roman historique est tenu par trois personnages féminins remarquables : Christine de Suède qui refusa que son corps soit réduit à la fonction de maternité pour donner un héritier au trône, Hélène Jans une « sorcière » maîtrisant les plantes et leurs effets et Inès Andrade, une étudiante audacieuse prête à s’affranchir de son directeur de thèse. Sans lien apparent, elles s’avèrent toutes les trois liées au philosophe René Descartes. Loin d’être le centre du roman, il n’est que le prétexte pour faire émerger ces grandes oubliées de l’Histoire. Irrévérencieuses et libres, elles refusent de se plier à ce qu’on attend d’elles en temps que femmes, en tant que corps. Christine, Hélène, Inès et toutes les autres femmes, fictives ou réelles qui peuplent ce roman ont le même point commun : avoir été invisibilisées par l’Histoire. La construction narrative est une mosaïque extraordinaire, faite de lettres datant d’il y a 3 siècles, de recettes de potions, de poèmes inachevés, d’un herbier ou encore de légendes anciennes…

Loin d’être un simple roman historique, Teresa Moure nous embarque dans un récit contre la pensée unique et le discours historique patriarcale : un véritable roman de sororité !

Véronique, Librairie Le goût des mots (Mortagne-au-Perche)

Dans La Morelle noire les protagonistes s’emparent de leur liberté et, pour cette fois, les « sorcières » gagnent, et vont à l’encontre de la pensée chère à Descartes selon laquelle il faudrait se « rendre maître et possesseur de la nature ».

Fanny, Librairie Curieuse (Saint-Briac-sur-Mer)

Ce roman comme une constellation, un émerveillement constant tissant le lien comme une plante grimpante sarmenteuse s’agrippe à d’autres branches que la sienne pour s’aider à pousser, encore et encore.

J’ai été époustouflé.

Dans La Morelle noire, Teresa Moure, avec la traduction complice de Marielle Leroy, tisse les liens entre trois amazones.

Tout d’abord Christine de Suède, dame hors normes royales, indépendante, érudite, défavorable au mariage, favorable à la paix, fumeuse de pipe, clairvoyante et mécène.

Nous la rencontrons en 1649, emprisonnée encore dans sa Cour, au moment où René Descartes arrive pour échanger auprès d’elle sur les passions de l’âme et autres saveurs philosophiques.

Puis, par le prisme de la vertu des plantes et des fleurs, nous rencontrons Hélène Jans. Une sorcière bibliophile, passionnée du vivant, résiliente, désormais libre, autodidacte, ensauvagée, l’esprit affûté et le cœur large.

René Descartes fut son passé, sa joie et sa douleur.

Ces deux femmes se rencontreront par-delà le détroit et les esprits étroits, sur le chemin de leurs pensées et de leur liberté.

Puis, beaucoup plus tard, comme le pont reliant l’île danoise de Seeland et la province suédoise de Scanie, nous faisons la connaissance d’Inès Andrade, poètesse se mettant à l’œuvre sur sa thèse ayant pour sujet un certain… Descartes.

Une vie d’étude mêlée à une vie tout court et l’usage de notre libre arbitre.

La Morelle noire subjugue par son style, son inventivité et son intensité.

En lisant ce roman éco-féministe (non, ce n’est pas un gros mot) tu as cette impression délicieuse d’apprendre quantité de choses auprès de ces femmes intrépides, et de toucher, par le sens des mots et de leur construction, une sororité savoureuse afin de goûter, ensemble, à l’ivresse de nos vérités.

« Tout le temps que j’écrivais, je me suis rendu compte que je récupérais la mémoire de ces femmes invisibles qui m’avait précédée, et, mue par leur esprit, j’ai parfois inventé (…) j’ai pressé le plus possible les mots pour en faire sortir le miel qu’ils retiennent, pour emplir de douceur ma bouche (…) »

Emily, Librairie Librairie les Lisières (Croix)

« La Morelle noire » de Teresa Moure Éditions La Contre Allée est un roman foisonnant, qui met à l’honneur trois femmes inspirantes et peu conventionnelles pour leur époque : la scandaleuse reine Christine de Suède (qui préféra abdiquer que de devenir mère), Hélène Jans (une herboriste dont les talents de guérisseuse sont assimilés à de la sorcellerie), et Inès Andrade (l’étudiante irrévérencieuse). Toutes les trois ont pour point commun le philosophe René Descartes, à vous de découvrir pourquoi ! Un roman historique, féministe, drôle, tissé de remèdes et de croyances, de correspondances, où pour une fois, ce sont les « sorcières » qui l’emportent ! Superbe !

Valérie, Librairie Un monde à soi (Roanne)

Quel est le point commun entre la Reine Christine de Suède, une « sorcière » érudite hollandaise nommée Hélène et René Descartes ?

Ce roman nous apporte une réponse surprenante : la construction d’une hypothétique langue universelle. Un tel langage permettrait à chaque individu de se comprendre et éviterait bien des guerres.

Beaucoup de philosophes, hommes, se sont essayés à l’exercice, chacun supposant la prédominance de sa langue maternelle (Bacon, Leibniz…). 

Mais où sont les voix des femmes dans cette histoire ? Qui se souvient que la reine Christine de Suède a abdiqué car elle refusait l’injonction de maternité qu’imposait la société ? Qui se souvient que Descartes a eu une fille avec une soi-disant servante qui pourtant avait des lettres puisqu’une correspondance a été établie ?

Teresa Moure contribue à réparer une injustice historique en redonnant la place à celles qui nous ont fait naître. Que serait le monde d’aujourd’hui si elles avaient été écoutées, si leurs savoirs n’avaient pas été brûlés, effacés dans les bûchers, si on les avait tout simplement laissées parler ? Les hommes ont-ils eu peur qu’elles leur fassent de l’ombre.

Si le roman commence comme un récit historique, on est rapidement fasciné par l’inventivité de l’autrice qui mêle les histoires intimes aux croyances et remèdes de l’époque. Un humour subtil, comme un clin d’oeil aux lecteurs-trices, souligne l’absurdité des propos tenus contre les femmes qui ne sont pas des victimes mais des guerrières. La sororité n’est pas un vain mot même si elle n’est jamais nommée. Si elles perdent certains combats, leur empathie, leur amour pour l’être humain, traversent les âges et les générations. Et c’est avec Inès Andrade, jeune étudiante élevée par sa mère et ses tantes dans un esprit de rébellion contre l’odre patriarcal établi, que se clôt ce roman qu’on lit d’une traite.

La pensée de Descartes disant qu’il faudrait « se rendre maître et possesseur de la nature » ne pourra advenir : les femmes, bien qu’assignées aux tâches domestiques, ont fait de ce lieu d’enfermement un espace d’apprentissage et de transmission.

Et 300 ans après, leurs murmures viennent chatouiller les oreilles de celles qui savent écouter.

Mathilde, Librairie Carpe Diem (Munster)

J’ai été happée par ce bijou esthétique et littéraire, bravo pour la maquette splendide. Ce fut un régal de découvrir cette autrice, son univers, son écriture (j’ai adoré la construction atypique). Teresa parvient avec beaucoup d’intelligence et de subtilité à faire transparaître des sujets profonds et intemporels, à tisser cette sororité si nécessaire à développer (voire à retrouver) aujourd’hui, mais qui relie les femmes depuis toujours. Il se dégage de ce roman une très grande force, c’est très inspirant et vivifiant !

Nathalie, Librairie Le Jardin secret (Cluny)

L’été
le libraire
lit
rentrée
littéraire.

J’ai lu
La Morelle noire, de Teresa Moure, aux Éditions La Contre Allée.
Que veut dire lire ? Où m’imaginez-vous lire ?
Lire d’un trait ? Grappiller ? Lire frustrée de ne pas avoir assez de temps ? Sur un banc bourguignon ? Près d’un thé ?
J’ai dégusté La Morelle noire en plusieurs bouchées.
Les premières sur un banc ensoleillé de la gare de Sisteron, attendant une inconnue co-stagiaire de stage d’écriture – à la Zeste, chez Alain Damasio.
Les suivantes – peu de pages en fait, tellement ce stage était riche et dense – là haut dans une chambre partagée face aux montagnes, avant de m’endormir fourbue de poésie enfin débordante.
Les dernières, plus ample lecture, je les ai lues une fois redescendue de tout.

Alors :
Ce livre part de Descartes, lequel
va à Stockholm auprès de Christine de Suède,
loin d’Hélène Jans, femme avec qui il a vécu et conçu une fillette, à Amsterdam,
jusqu’à aujourd’hui, où une étudiante rédige une thèse sur le mathématicien philosophe.
Ou comment les femmes ont dû, et doivent toujours, lutter pour être elles-mêmes.
L’une en abdiquant, par choix de rester de sexualité libre, sans enfant.
L’autre en s’affranchissant de l’écrivain des Méditations métaphysiques pour rester intellectuelle et sensuelle.
La dernière d’assumer un audacieux angle d’étude face à un tuteur rétrograde.
Un sujet !
Coup de cœur.

Martin, Librairie La Virevolte (Lyon)

Brillantissime ! Un grand souffle de liberté et d’impertinence venu d’Espagne ! Christine de Suède n’est pas une jeune reine comme les autres. Elle honnit sa condition future, d’épouse, de  mère, de souveraine, servant les autres avant soi-même… elle qui aime lire, jouir et se balader incognito dans Stockholm. Et il y a ce mystérieux philosophe français, brillant et habile, qui ne cesse d’occuper ses pensées : René Descartes. Mais qui est cette mystérieuse Hélène Jans, herboriste, amante, savante ? Éblouissant de style et d’intelligence, d’une sensibilité généreuse, ce roman est un coup de pied rageur dans la fourmilière des « grands penseurs ». Un très grand livre !

Librairie de Fil en Page (Château-Arnoux-Saint-Auban)

La Morelle noire, Teresa Moure

On ne vous avait pas encore raconté que dans cette rentrée littéraire, il y avait des romans remarquables.

Prenez La Contre Allée !

Parce que certaines dérogent par choix, elles vous feront oublier le référent masculin que l’histoire a gardé. Reine, herboriste sorcière et étudiante, ce sont elles les femmes libres qui capturent au fil des pages toutes nos passions.

Venez, on vous y emmène !

Grégory, Librairie Le Bonheur (Montrouge)

Du XVIIème siècle à nos jours, trois femmes libres et courageuses reliées à une même histoire. Une histoire d’amour faite de mots, de transgression, de transmission.

Ce livre comme un grimoire enrichi de leurs expériences, de leurs recettes et leurs effluves pour adoucir nos vies.

Un roman sensuel et enchanteur, de ceux que l’on n’oublie pas !

Un ÉNORME coup de coeur ♥️

Librairie La Procure (Lille)

Voici une petite merveille d’AUDACE et d’IRRÉVÉRENCE, un roman comme un patchwork, vif, espiègle et malicieux, intense, subtil, intelligent et SINGULIER. On y philosophe, on y herborise, on aime et on poétise. Mais surtout, vous allez rencontrer Hélène, Inès, Christine. Des femmes épatantes, des amies, des sœurs. Coup de cœur !!!

Bertrand, Librairie café Le Biglemoi (Lille)

La Morelle noire, de Teresa Moura, traduit par Marielle Leroy, aux éditions La Contre Allée

Entre poésie, philosophie et écoféminisme, La Morelle noire nous fait traverser les époques à travers le portrait de trois femmes se battant pour leurs libertés. Construit intelligemment, les trames du roman se nouent et se dénouent et nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière page. Laissez-vous emporter par le destin de Christine, les parfums d’Hélène et la volonté de fer d’Inès.

Xavier, Librairie Esperluette (Lyon)

Le début du roman situe directement le ton que souhaite employer l’autrice : elle interpelle directement le lecteur, commente ce qu’elle voit, vient provoquer le questionnement sur la place des femmes dans l’histoire et dans la cité, tout en mettant une touche d’ironie. Elle nous attrape, et ne nous lâche pas jusqu’à la dernière page. Entre temps, Teresa Moure nous fait voyager de Stockholm à Amsterdam en passant par la Galice, nous transporte du 16ème au 21ème siècle, nous ouvre les portes de la cour de Suède, nous fait découvrir les pouvoirs des plantes, nous laisse entrer dans la demeure d’une famille uniquement constituée de femmes – toutes fortes et imaginatives, nous fait cheminer dans les méandres de l’écriture d’une thèse sur Descartes.

C’est que ce livre de 450 pages est constitué d’une multitudes d’écrits variés qui s’entrelacent : lettres, mails, herbier, recettes (tout autant de sortilèges que de pâtisseries), poèmes, fragments d’essais et réflexions philosophiques et roman bien sûr. Le fonds et la forme déployés contre la pensée unique.

Un fil conducteur : René Descartes. Mais, loin d’être le sujet central de cette œuvre, c’est en réalité plutôt un prétexte pour relier les trois femmes principales de ce roman : la reine Christine de Suède qui choisit d’abdiquer pour ne pas avoir d’enfant et être libre de penser, Hélène Jans, herboriste et sage-femme (d’autres diraient sorcière), et Inés Andrade thésarde en philosophie et poète à ses heures perdues. Toutes trois montrent qu’il est possible de s’émanciper du discours patriarcal, d’être puissante et libre, et nul besoin d’être dans la lumière pour cela.

Une autre manière de raconter l’histoire : lorsque la place publique n’est qu’une parmi d’autres et que la sphère privée et les gestes du quotidien sont tout aussi importants pour l’humanité. Teresa Moure en offre un bel exemple plein d’humour lorsqu’elle décrit la naissance d’Inés Andrade au moment même où Louis Armstrong pose le pied sur la Lune.

Un roman foisonnant, porté par une énergie tournoyante et vivifiante, le tout enveloppé d’une odeur de framboises et morelles noires qui reste longtemps en mémoire.

Librairie Les Cyclamens (Luxeuil-les-Bains)

Un roman inclassable, vif et foisonnant, plein d’humour, plaisant à lire mais… inracontable !

On y trouve des faits historiques mêlés à des évènements et personnages de fiction. On parcourt des extraits de la correspondance bouleversante de Christine de Suède, des traces de documents laissés par Descartes, des courriels échangés entre un universitaire et son étudiante… au 21ème siècle.

On chemine avec trois femmes (une reine ; une fille d’apothicaire, un peu guérisseuse et un peu sorcière ; une étudiante thésarde) qui sont liées par une magnifique sororité ou leur lignée matriarcale. Trois femmes qui évoluent, en leur façon, en leur temps et luttent pour se soustraire à toutes sortes d’assignations (produire un héritier pour le trône de Suède, ne pas dispenser la science des plantes, ne pas accéder au savoir qui est la chasse gardée des hommes…). Trois femmes qui sont des esprits libres, affranchies de la pensée unique, et dont les destins autonomes, forgés de haute lutte vont finir par se percuter …

Bon, effectivement, c’est INRACONTABLE, mais C’EST TELLEMENT BIEN !!!

Teresa Moure est poétesse, essayiste, dramaturge. Son roman ‘La Morelle noire’ est l’œuvre la plus primée de l’histoire de la littérature galicienne.

Manon, Furet du Nord (Lille)

Fabuleux !!

Trois femmes sont liées à Descartes : l’une est Christine de Suède, reine peu conventionnelle, la deuxième est Hélène Jans, une domestique qui s’y connait en plantes médicinales et la dernière est Inès Andrade, une jeune étudiante de notre génération. Roman historique, roman féministe… ce livre coche beaucoup de bons critères… mais en plus il est drôle ! Je ne sais pas l’idée que vous aviez de Descartes mais elle risque de changer après cette lecture.

Plein de passages sur l’utilisation des plantes et de la botanique, on adore !!

Juliette, Librairie Montbarbon (Bourg-en-Bresse)

Quel roman ! Teresa Moure réinvente le roman historique en tissant un incroyable roman de femmes aux destins liés. Passionnant, Intriguant, Génial ! 

Librairie La Petite Ourcq (Paris)

🌟 COUP DE COEUR 🌟

Dans La Morelle noire, Descartes, une des cibles de la pensée féministe, est entouré de femmes : Christine de Suède d’une part qui en a fait l’objet de son attention et l’invite dans son royaume. Il en mourra. Hélène Jans, d’autre part, une écoféministe et disciple de Descola avant l’heure, qui en a fait l’objet de son désir. De cette union naîtra une fille. Mais aussi Inès, qui en a fait l’objet de sa thèse. Et quelle thèse ! Drôle, intelligent, irrésistible, la Morelle Noire est un roman incomparable, il apporte la preuve qu’il n’existe pas de savoirs supérieurs à d’autres, qu’ils soient occultes ou scientifiques, ancestraux ou philosophiques, mais qu’il s’agit simplement de ne pas se plier à ce que la société attend de nous et trouver son chemin. Vous devez lire ce livre, c’est un régal : un immense merci @la_contre_allee, à Teresa Moure et à sa traductrice Marielle Leroy ❤️❤️

Alice, Librairie La Boîte de Pandore (Lons-le-Saunier)

Gros coup de cœur ! ❤️❤️❤️

La Morelle noire est avant tout une plante connue pour ses propriétés apaisantes mais avec Teresa Moure et sous le patronage des éditions de La Contre Allée, elle se transforme en un précieux herbier où se mêlent et s’entre-mêlent les histoires de trois femmes sauvages, insoumises et profondément libres.

Christine, reine de Suède, passionnée par la philosophie, qui accueillit à sa cour René Descartes et finit par abdiquer refusant le destin qui lui était assigné de se marier et de donner un héritier à la couronne.

Hélène Jans, herboriste, guérisseuse, qui s’attacha à rédiger « Le Livre des Femmes », un manuel de remèdes à destination des femmes pour guérir les nombreuses maladies de leur corps et de leur âme, que Hélène ne conçoit pas séparés comme l’envisageait au contraire son célèbre amant et père de sa fille, Francine, décédée prématurément à l’âge de 5 ans.

Rien de prédestinait ces deux femmes à se rencontrer si ce n’est le projet laissé inachevé à la mort du philosophe, de constituer une langue universelle pour assurer une meilleure diffusion et transmission des savoirs entre les peuples et les générations et ainsi garantir la paix entre les êtres et les Etats.

Et puis il y a Inès Andrade, jeune étudiante espagnole, bien décidée à rédiger une thèse sur le penseur du dualisme et qui à la faveur de fouilles dans une malle du grenier familial entame un dialogue au travers des siècles avec Hélène et la reine Christine.

Mais ne nous y trompons pas ce qui unit ces femmes n’est pas le grand homme, mais bien le souhait, à ce moment précis de la vie où chacune d’elles se trouvent, de réaliser pleinement leur être qui sommeille à l’état de puissance, d’habiter enfin pleinement le monde de leur présence.

Et au moment de refermer le livre on ne sait plus qui parle, Inès ou Teresa Moure : « Tout le temps que j’écrivais, je me suis rendue compte que je récupérais la mémoire de ces femmes invisibles qui m’avaient précédée et, mue par leur esprit, j’ai parfois inventé, exploré l’anecdote, me suis laissée emporter par les fumées de l’imagination, et j’ai pressé le plus possible les mots pour en faire sortir le miel qu’ils retiennent. »

Mais après tout, peu importe qui parle et peu importe que ce projet de langue universelle n’ait pas abouti, car finalement est-ce que la sororité et la liberté ne seraient pas les premières étapes nécessaires à une meilleure compréhension de soi et de l’autre pour atteindre cette union entre les individus ?

Non, mais en fait on n’est plus sur un coup de coeur, on est plutôt sur un coup de foudre ! 🔥🔥

Librairie Gutenberg (Strasbourg)

Ce roman-ovni est protéiforme. C’est un patchwork de notes, de lettres, de recettes et de réflexions avec un souffle de liberté résolument féministe et une narratrice d’une délicieuse insolence.
Dans un texte mouvant et vivant, Teresa Moure dresse le portrait de femmes fortes et intelligentes qui interagissent à travers les classes sociales et les époques. Elles ont un point commun : elles sont irrévérencieuses, libres et curieuses, en fait, elles ont la tête dure ! Que ce soit Christine de Suède, Hélène Jans ou Inès Andrade ; ces femmes font leurs propres choix indépendamment du reste. La narration est imbriquée et très maline, c’est un véritable plaisir que de s’y perdre. Ajoutez à tout ça une pointe de philosophie pour pimenter le tout et vous avez ce petit ovni qu’est La Morelle noire.
Sous l’apparence d’un roman historique, Teresa Moure nous raconte les vies de Christine de Suède, Hélène Jans et Inès Andrade (seul personnage fictif). Elle coud un texte foisonnant et inventif et fait de ce livre un roman unique en son genre !

Librairie Vaux Livres

Un récit qui s’étend depuis le XVII ème, portraits de femmes qui disent non, non au patriarcat, non aux croyances, non aux coutumes. Des femmes libres, des femmes qui n’auront de cesse de convaincre que le savoir et la réflexion ne sont pas l’exclusivité de la gent masculine. Au centre du récit, un philosophe, Descartes, qui a traversé les siècles mais dont quelques idées-forces ont aujourd’hui pris la poussière. Christine de Suède règne, domine à sa façon, gère sa vie à sa guise et libre en amours, refuse d’enfanter. Hélène Jans, herboriste passionnée persiste dans l’étude des plantes et de leurs pouvoirs, endosse dangereusement la réputation de sorcière, se place à l’opposé de la pensée de Descartes, « … rendre maître et possesseur de la nature… ». Descartes se rangera du côté de la religion, Hélène s’en affranchira. Inès Andrade, étudiante espagnole, est certaine de tenir un sujet philosophique dans la relation entre Hélène et Descartes grâce des documents rapportés par la fille d’Hélène. La place des femmes accordée par les hommes accompagne évidemment les trois portraits. Le récit alterne avec justesse le combat de ces femmes pour se découvrir et devenir elles-mêmes et le revendiquer et des informations sur les plantes, leur histoire, et leurs pouvoirs souvent niés. Evidemment, gagner un espace de liberté et d’indépendance a parfois un prix.

« Elles mangèrent des pommes de terre et burent de la bière, elles pleurèrent comme des madeleines, rirent de bon cœur, se débarrassèrent de leurs peines, tissèrent des idées. En deux mots : elles philosophèrent. »

« La vieillesse est la fin des illusions. »

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