Revue de presse

← La Révolution des casseroles – chronique d’une nouvelle constitution pour l’Islande

Rue89 – « Refus de rembourser les épargnants étrangers : l’Islande avait le droit »

Rue89 – « Refus de rembourser les épargnants étrangers : l’Islande avait le droit »

L’Islande avait le droit, lorsque ses banques se sont effondrées en octobre 2008, de refuser de rembourser les épargnants étrangers qui leur avaient fait confiance. Tel est le jugement [PDF] rendu lundi, au terme d’un long bras de fer, par la cour de l’AELE (Association européenne de libre-échange), dont elle est membre.

La décision islandaise avait alors fait grand bruit, surtout en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas où étaient concentrés les épargnants lésés (au total, les fonds confiés aux banques islandaises représentaient environ cinq milliards d’euros, soit plus de la moitié du PIB du pays).

Ce petit pays, ce tout petit pays même, avec 320 000 habitants, avait osé dire « non » à une demande de remboursement internationale. Ulcérés, les Britanniques avaient même décidé, en guise de rétorsion, de geler les actifs de l’Islande en se basant sur une loi antiterroriste.

Les Islandais en parlent encore aujourd’hui avec un mélange de colère et d’orgueil. Lorsqu’ils évoquent la fin de l’année 2008, ils glissent incidemment, en riant : « A cette époque, nous étions des terroristes ! ».

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Le Monde – « Comment l’Islande traque ses « néo-vikings » de la finance, responsables de la crise »

Le Monde – « Comment l’Islande traque ses « néo-vikings » de la finance, responsables de la crise »

Le Monde.fr | 

Avant la crise économique, Olafur Hauksson était commissaire de police à Akranes, petit port de 6 500 habitants planté au bout d’une péninsule glacée, à une cinquantaine de kilomètres de Reykjavik. Les plus grosses enquêtes de sa carrière concernaient quelques meurtres et viols commis dans la région. Le reste du temps, sorti de son commissariat, il aimait profiter de sa famille et pêcher la truite argentée dans les rivières islandaises.

Aujourd’hui, la taille de ses prises a changé. Depuis janvier 2009, il cherche et traduit en justice ceux qui ont joué un rôle dans l’effondrement économique du pays, en 2008. Un poste-clé dans ce pays de 320 000 habitants, soit moins que la population de deux arrondissements parisiens.

« QUE DIEU VIENNE EN AIDE À L’ISLANDE… »

Jusqu’à l’été 2008, les économistes ne tarissaient pourtant pas d’éloges sur le « miracle » islandais. Lancée à grande vitesse dans une libéralisation débridée, « l’Islande devrait être un modèle pour le monde entier », affirmait ainsi en 2007 le théoricien de l’économie de l’offre, Arthur Laffer, célèbre pour la courbe qui porte son nom. Privatisation de son secteur financier, fusion des banques d’investissement et des banques commerciales, dérégulation du marché du travail : la société islandaise devient rapidement un paradis pour les investisseurs. Dopés aux crédits bon marché, les Islandais sont alors considérés comme le peuple « le plus heureux du monde », selon le classement du World Database of Happiness.

Mais à la fin de l’été 2008, la bulle islandaise explose, conséquence de la crise des subprimes américaine. Deux semaines après la chute vertigineuse de Lehman Brothers, les trois principales banques du pays, dont la valeur représente 923 % du PIB, s’effondrent. La petite île isolée au milieu de l’Atlantique Nord est balayée par la crise, la couronne islandaise coule sans qu’aucune intervention ne puisse infléchir son cours. Le 6 octobre 2008, en direct à la télévision nationale, le premier ministre de l’époque achève son discours en demandant à Dieu de « sauver l’Islande ».

« RÉVOLUTION DES CASSEROLES »

Depuis cette date fatidique, l’Islande a connu des jours troubles. En 2009, les Islandais, pourtant peu habitués aux démonstrations sociales, crient leur colère contre les politiciens et ces « néo-vikings » de la finance qui les ont trompés. La « révolution des casseroles » conduit à la démission du Parlement et du gouvernement conservateur. Parmi les revendications de ce mouvement, figure le jugement de ceux qui ont tiré profit de la situation économique et qui ont poussé l’Islande dans l’abîme économique…

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Le Monde – « La justice islandaise va poursuivre d’anciens dirigeants de banque »

Le Monde – « La justice islandaise va poursuivre d’anciens dirigeants de banque »

Le Monde.fr avec AFP | 

Le travail de la justice poursuit son cours. L’Islande a annoncé mardi 26 mars qu’elle allait inculper plusieurs anciens cadres et dirigeants, dont le patron, de son ex-plus grande banque, Kaupthing, pour des fraudes qui ont dissimulé la mauvaise santé de l’établissement avant sa faillite en 2008.

Chargé depuis janvier 2009 de chercher et de traduire en justice ceux qui ont joué un rôle dans l’effondrement économique du pays, le procureur spécial Olafur Thor Hauksson va lancer les poursuites le 24 avril contre Heidar Mar Sigurdsson et huit autres anciens responsables de la banque. Leur procès, s’il a lieu, pourrait durer « jusqu’à un an », a-t-il précisé.

325 MILLIONS DE COURONNES

M. Sigurdsson sera accusé d’avoir acheté des actions de Kaupthing grâce à un prêt de la banque, qu’il avait fait ensuite acheter par sa propre holding pour 572 millions de couronnes (3,6 millions d’euros actuellement), faisant grimper artificiellement le cours de Bourse. Grâce à cette transaction réalisée deux mois avant la faillite de Kaupthing, il aurait gagné 325 millions de couronnes, selon l’accusation.

Selon des médias islandais, six anciens dirigeants et cadres de la deuxième banque islandaise, Landsbanki, dont son ancien directeur général, Sigurjon Arnason, doivent également être poursuivis pour avoir eux aussi maintenu le cours de l’action de leur banque à des niveaux artificiellement élevés par diverses manipulations.

Ces deux banques et la troisième du pays, Glitnir, s’étaient effondrées à l’automne 2008, après des années passées à accumuler les actifs douteux lors d’une expansion internationale effrénée. Reykjavik avait choisi de les démanteler, prenant des mesures radicales plutôt que de tenter un long et coûteux sauvetage qui dépassait les capacités financières de l’Etat…

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France Culture – Podcast –  » Argentine, Islande, Japon : y a-t-il des modèles de sortie de crise ? »

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France 2 – Journal de 20h. « Islande : un référendum sur le remboursement de la dette »

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