Ce journal nous vient du futur, écrit par un « vieux cabochard » – un véritable obstiné du stylo. C’est le journal d’un monde à l’agonie, mais aussi de l’attente, de la survie. Quand tout vacille et qu’on est soi-même toujours à la veille de perdre pied, quelles raisons avons-nous de rester chez soi, en vie ? Jusqu’à la dernière ligne, ce livre traduit la prouesse que signifie le fait de vivre, malgré les contradictions et folies humaines.
Gros coup de cœur pour ce roman. La Catalogne en 2066, un petit groupe a décidé de rester. Ils ont choisi un ancien hôpital comme lieu de résistance. Parmi eux, un écrivain, âgé, a décidé de raconter leurs survies mais rapidement son Journal devient un recueil de réflexions sur la vie et sur l’humanité. Splendide !
Reus, Sud de la catalogne, année 2066. Un groupe d’irréductibles vit retranché et tente de survivre après la Grande Panne Journal du quotidien plein d’inventions et d’autodérision dans un monde où tout a basculé, Reus, 2066 explore notre futur pour mieux questionner notre présent. Subtil et réjouissant, un régal !
« Du post-apo pour demain… Catalogne, été 2066, Reus. L’Espagne est évacuée, mais certains résistent. C’est ainsi que nous lisons le journal d’un vieil auteur, écrivant sur des pages blanches arrachées à des livres, narrant son quotidien étrange dans l’enceinte du Pere Mata, forteresse protégeant douze résidents survivants à la Grande Panne. Cette chronique des jours qui se comptent comme des victoires quotidiennes nous projette dans une situation si crédible qu’’elle est angoissante. Or Martín Sánchez y injecte énormément d’humanité et de fantaisie, témoignage plein d’espoir et de vitalité. »
« Reus, 2066 » de Pablo Martin Sanchez @editionszulma et @la_contre_allee
Après « L’anarchiste qui s’appelait comme moi » basé sur son homonyme et « L’Instant décisif » développé à partir de sa date de naissance, Pablo Martin Sanchez termine sa trilogie avec un roman d’anticipation situé dans sa ville natale, Reus, en 2066. Ce nouvel opus nous plonge dans un futur où la péninsule ibérique, isolée du monde et sans électricité, a été évacuée suite à une succession d’événements et de décisions dramatiques prises au niveau mondial. Certains résistent dont une dizaine de personnes réfugiées au Pere Mata. Parmi elles, le double de l’auteur, âgé de 89 ans, a décidé d’écrire le journal de cette survie difficile. Pablo Martin Sanchez nous captive une fois de plus avec ce récit où s’entremêlent non seulement les épreuves d’un quotidien angoissant, mais aussi de l’humour et des références littéraires passionnantes. Un romancier à lire de toute urgence pour l’originalité de sa démarche littéraire et pour son formidable sens de la narration.
Un coup de coeur de Odile