Habilement cousu d’histoires intimes, de remèdes, de croyances, de sororités, de coutumes et de soins, La Morelle noire est un sémillant roman, au propos vif et mâtiné d’humour, dont le héros n’est pas celui que l’on croit… 

Les protagonistes de La Morelle noire s’emparent de leur liberté et, pour cette fois, les « sorcières » gagnent, et vont à l’encontre de la pensée chère à Descartes selon laquelle il faudrait se « rendre maître et possesseur de la nature ».

Avec Christine de Suède, qui refusera de prêter son corps pour donner un héritier au trône, Hélène Jans, l’herboriste qui défie l’ordre établi, et Inés Andrade, l’étudiante irrévérencieuse, La Morelle noire met en avant des protagonistes qui se soustraient au discours patriarcal, livrant une autre lecture de la sphère domestique, ce lieu déconsidéré par l’histoire vue et racontée par les hommes, où les femmes se sont le plus souvent retrouvées réduites et assignées. La Morelle noire nous rappelle combien cet espace est aussi et surtout source d’apprentissage, de transmission et de savoirs.

 

Pour lire un extrait de La Morelle noire
Pour en lire plus dans notre journal de rentrée 2024

Couverture réalisée par Renaud Buénerd