Revue de presse

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Aline a lu : Mississippi

Sophie G. Lucas publie un premier roman superbe empreint de la poésie et de la force qui caractérisent ses textes précédents. Sous-titré « La Geste des Ordinaires », il raconte une lignée familiale en des portraits saisis à des moments-clés, hommes et femmes liés, tenus ensemble par leurs racines généalogiques. Le premier, Alexis Lansard, revient d’Amérique en 1839 non en héros, mais inconnu des registres d’état civil, et doit se démener pour faire rectifier l’erreur afin de pouvoir épouser Françoise Lumière. Cette inscription officielle est un des enjeux du roman : si ce n’est pas écrit, cela n’existe pas. Voilà tout le malheur des humbles, des « vies minuscules » selon la formule de Pierre Michon ; combien d’existences oubliées, enterrées, parce que non racontées, non transmises ou non fixées ? Et que dire des orphelins, des enfants illégitimes, bâtards porteurs de ce stigmate maudit qui inventent leur vie, condamnés pour être à la réussite, comme le photographe Antoine Lumière, père d’Auguste et de Louis auxquels on doit cette autre machine à histoires qu’est le cinéma. Les femmes ne sont pas en reste qui, par leur condition même, sont invisibles et subissent plus qu’elles ne décident, même si au fil du temps certaines prennent leur destin en main, telle Marthe, fille-mère rebelle, ou Odessa, qui entreprend un retour aux sources en allant voir de l’autre côté de l’Atlantique si ses ancêtres y sont. La romancière, qui traite merveilleusement de la création de soi, possède un style magnétique, multiplie les registres et les discours, mêle intime et politique, réflexion sociale et lyrisme, géographie et histoire, pour faire de ces « ordinaires » les héros de leur vie.

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Gestion hospitalière : « La plume de Sophie G. Lucas ne galope pas : elle accroche, elle tape, elle renvoie aux cicatrices des existences. »

Par Jean-Yves Copin

Le Matricule des anges : Le roman-fleuve de Sophie G. Lucas.

Par Anthony Dufraisse

« Très incarné et porté par une écriture inspirée, presque incantatoire par moments, ce roman fait alterner les points de vue de nombreux personnages comme autant de ramifications narratives. »

AOC : Fleuve et toile – sur Mississippi, de Sophie G. Lucas

Par Bertrand Leclair

« Quinzième livre de la poétesse et documentariste Sophie G. Lucas, Mississippi, son premier roman, traverse les époques, les drames et les bouleversements sociétaux pour proposer la fresque familiale de ceux qui courent derrière leurs rêves. Cette généalogie mêle, avec une maîtrise rythmique remarquable, la petite et la grande Histoire, dans la langue vulgaire : la langue de tous et de chacun, dont nul n’est propriétaire. »

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La Viduité : « Sophie G. Lucas signe un premier roman révélateur de la beauté et de la tourmente de ces existences dites ordinaires. »

La secrète transmission de l’ailleurs, du désir et de la révolte dans cette généalogie de vies invisibles, tourmentées, soulevées. Dans un style torrentueux, plein de méandres et surtout d’attention aux instants de flottements, de perte de soi, de fuite d’un conditionnement social dont le roman laisse entendre horreur et permanence, Sophie G. Lucas signe un premier roman révélateur de la beauté et de la tourmente de ces existences dites ordinaires, sur leur transmission effacée d’un désir d’échappement. Mississippi, la Geste des ordinaires est plus qu’une fresque familiale, plus qu’une écriture sociologique de cette marche vers le progrès pour ceux qui n’en vivront que l’ombre, le roman se révèle (dans sa torsion syntaxique, dans sa concertation stylistique) une suite de belles, sombres bien sûr, révélations de ce que l’on est, éperdument, au-delà d’une généalogie oblitérée qui pourtant revient tel un fantôme, l’ombre d’une obsession.

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Babelio : « Mississippi », livre de la semaine.

Jazzynewyork s’est baignée avec plaisir dans ce roman « fleuve » : «L’auteure a une manière bien particulière de nous raconter ce qui semble être une petite histoire et qui s’avère au final une grande histoire, aussi grande que le Mississippi, une histoire qui traverse les époques, qui nous emmène à travers les siècles et les guerres, jusqu’à notre époque, jusqu’au jour où l’ouragan Katrina entraîna le Mississippi hors de son lit. C’est fortement beau, puissant, stylé à l’image du fleuve Mississippi. »

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La Libre Belgique : « Un tourbillon de vie, de colère, de volonté. »

Par Geneviève Simon

L’épatant premier roman de la poétesse Sophie G. Lucas rend dignité et visibilité à des vies ordinaires.

Télérama : « Sophie G. Lucas remonte le cours tumultueux d’une lignée familiale. [Une] plume exaltante et singulière.

Par Marine Landrot

La Livrophage, Lectrice en campagne : coup de coeur pour « Mississippi ».

« Ce roman, histoire familiale, sociale, historique, devient un grand voyage au cœur d’une humanité ballottée au gré des temps, des guerres, des inventions, de la vie et de la mort. Le sort des femmes y est particulièrement intéressant, et donc, en le commençant, je ne savais pas à quoi m’attendre. Une lecture qui ne ressemble à rien que j’aurais déjà lu, ce qui garantit  une curiosité et une jubilation bienfaitrices. Jubilatoire, oui, va bien à cette lecture. 

Livre étrange, très original sur sa forme, son écriture. Un beau voyage dans les remous de l’histoire et du Mississippi. J’en suis encore tout étonnée et ravie jusqu’à Rebecca qui danse en 1979 sur Good Times. J’ai adoré ce roman si original. »

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Sud Ouest : Les coups de cœur des libraires palois.

Après avoir passé l’été à potasser les livres de la rentrée littéraire, les libraires palois savent désormais quels auteurs ils souhaitent défendre. Petit tour d’horizon des coups de cœur de l’Escampette, Tonnet, le Parvis et Danser sous la plume.

Mississippi, Sophie G. Lucas

« Une écriture un peu resserrée, heurtée, avec des phrases qui s’arrêtent au milieu du gué et se terminent par « mais » ou par « car ». C’est pourtant facile à lire grâce à une jolie trame romanesque, défend Aline Audran. On suit une saga familiale dont le Mississippi est le fil rouge. Le premier personnage est un Franc-Comtois qui part aux États-Unis où il est fasciné par les méandres du fleuve. Cet ailleurs va traverser toutes les générations et constituer un marqueur familial. »

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Les Échos – « Romans français : nos 10 coups de cœur de la rentrée littéraire »

Raconter une lignée familiale comme on le ferait d’un fleuve. Le premier roman de Sophie G. Lucas déborde d’ambition et manifeste un étonnant souffle romanesque. Mississippi démarre en 1839 et court jusqu’au début du XXIe siècle.
Ses héros sont des gens ordinaires, des humbles qui ont bataillé dur pour exister. Tel le Franc-Comtois Alexis Lansard, fils de vigneron parti du village d’Ormoy « pour une terre, pour de l’or ». Tel Antoine, le peintre-photographe-cinéaste et surtout créateur inlassablement en mouvement. Ou encore Odessa, arpentant les rues de La Nouvelle-Orléans après l’ouragan Katrina. L’écriture haletante,
nerveuse et rythmée de la poétesse vous attrape par le col et vous tient ferme. Son Mississippi s’avère un véritable tourbillon dont on sort enivré.

Le Vif : « Que lire en cette fin de vacances ? La rentrée littéraire en 40 romans. »

« Dans une langue (é)mouvante, la poétesse Sophie G. Lucas (Assommons les poètes !, Témoin, déjà en compagnonnage avec La
Contre Allée) s’attache dans ce premier roman torrentueux à une lignée d’humains pétris d’aspirations, de révoltes et d’émancipations plus amples que celles assignées à la naissance. Depuis Impatient
(en 1839), disparu des registres, jusqu’à Odessa (en 2006), qui danse ses blessures et immortalise les sinistrés de l’ouragan Katrina,
l’autrice est à l’écoute du pouls et de la mémoire du monde. » (A.R.)

Babelio : La critique d’#EvlyneLeraut

Fabuleux, un havre où chaque degré est une aube nouvelle. Mississippi, la Geste des ordinaires, fleuve littéraire fascinant, qui traverse les époques, et dont le halo souverain est résurgence.
Ce kaléidoscope est d’une force rare, d’une beauté inouïe. On retient entre nos mains cette généalogie spéculative. L’acuité des existences et ces êtres qui gravitent dans les pages intenses et puissantes.
Fleuve dont le reflet approuve la trame intrinsèque.
Sophie G. Lucas tisse les fils et nous écoutons le charme des phrases. Ces vies qui ne sont plus anonymes mais que les ombres infinies tourmentent encore inlassablement.
De 1839 à 2006, le flambeau passe de main en main.
« Mississippi » emblème et sceau, endurance et bravoure, tristesse et attachement. L’écriture coopère au rythme du temps.
L’histoire dans la grande, on aime d’emblée ce chant d’une langue aux multiples éclats de réel.
Les personnages comme des héros sidérants d’humanité, de ténacité et de fraternité.
L’évidence des liens, et l’obsession cardinale d’inclure le fleuve sur leurs coeurs.
L’incipit comme un tremblement d’eau glacée, paysan du monde, un homme debout, qu’on aime de toutes nos forces.
À quoi ça ressemble un homme du XIXe siècle ? Comment ça bouge dans son corps ? Comment ça épouse le paysage ?
Impatient, c’est son prénom, majuscule qui tient en main le fil d’Ariane d’un livre beau à couper le souffle. le premier du nom, lui, l’anonyme, herbe fauché. L’attente du regain. « Impatient Lansard, militaire et fils de vignerons ». le mal aimé, le prénom (le vrai), noyé dans le Mississippi. Jusqu’au jour de rédemption. Pas maintenant, pas tout de suite. Des fiançailles en advenir avec le pardon. Retrouver son prénom aux yeux de la loi.
« Es-tu satisfait Impatient. Impatient prend la lumière, la voix de Julien dans le dos. Merci, et s’en va, sort, fuit presque, le fourmillement de la ville de Vesoul encore sous ses pieds, quand les autres, ses compagnons étaient heureux de revenir au village après témoignage, comme quelque chose de perdu là-bas ».
On avance méandre après méandre, subrepticement, siècle de labeur, de sueur, et « un cours d’eau sur la peau de son visage ».
L’osmose d’un tableau frémissant, où les années content les turbulences, les efforts pour vaincre la pauvreté et s’émanciper. La dignité comme la grâce spéculative d’un fleuve-vie.
1868, voici donc les pages à apprendre par coeur. Fleuve-mère qui cherche l’enfant. On observe l’essentiel et le brûlant, le passage de l’initiation pour ce petit garçon. La fusion des évènements, des images, scène au ralenti. Edouard qui s’échappe, l’oisillon qui apprend, « né de la foule ». Relire alors ce chapitre, coopérer avec cette mère, Marie, qui devine l’heure où le fleuve vient d’happer son fils.
Le livre est ainsi. Vibrant, essentiel, Mississippi, le guide, entre champs, chemins et ténacité.
2006 Odessa.
« Après ça, Odessa changea de vie. Après ça, fit cabane et terre quelque part dans les marais ».
Écrire Odessa, contemporaine, altruiste, dévoreuse d’humanisme. La Louisiane gémellaire du Mississippi. La Louisiane est apeurée, fleuve qui charrie la boue et les corps engloutis.
Odessa, parabole vive, « communauté dansante entre le Mississippi et le lac Pontchartrain, Indiens, Noirs, Rois, Reines, Confréries, Tribus, Foule, Gens. Odessa ne reconnaît pas ceux et celles photographiés ».
« Mississippi » on a tous en nous quelque chose, du Mississippi. Les faillites humaines, les folies des hommes, Katrina, l’ouragan qui signe le temps passé, meurtri, et le présent, la lassitude des révoltes, ce qui déborde. le désastre des inégalités. le monde ici présent, est le recueil des vies. Des théologales échappées pour vaincre l’adversité. L’humanité des hôtes des pages carillonne comme un chant entendu et compris, en haute montagne .
« Mississippi », un pur chef-d’oeuvre. La traduction d’un fleuve mappemonde, littéralement grandiose. le triomphe des destinées singulières. À noter une première de couverture explicite et douce, illustrée par Renaud Buénerd, à la fois fleuve et arbre généalogique.
Publié par les majeures Éditions La Contre Allée .

https://www.babelio.com/livres/Lucas-Mississippi/1534994/critiques/3568017?fbclid=IwAR3B0SmAwgwyTeoTMKMu4OI8dfNueZPfbNcY7S202jOysCCbnyO_0OxDEqY : Mississippi, la Geste des ordinaires

Le Blog L’Or des livres

Emmanuelle Caminade

« Fresque familiale au souffle puissant d’une grande richesse littéraire, Mississippi s’avère ainsi un roman choral de grande envergure où résonne une foule de langages faisant miroiter la diversité de l’humanité, un roman plein de vie faisant chatoyer les multiples reflets du fleuve. »

http://l-or-des-livres-blog-de-critique-litteraire.over-blog.com/2023/07/mississippi-de-spophie-g.lucas.html?fbclid=IwAR2ukmiMQhvoKHBdeVWKZCiAF9sxKyeK1Vx_3NjZKrSg_vVLbcieGcwCxfo : Mississippi, la Geste des ordinaires

L’Huma : « Une portraitiste qui transforme le réel. »

« Sophie G. Lucas propose ainsi avec Mississippi un roman où le rapport au réel est complexe et inattendu. »

Journal La Libre Belgique

Marie-Anne Georges

Cette année encore, nous avons sollicité les libraires à l’occasion de la rentrée littéraire. Parmi les 466 romans, quel titre voudraient-ils défendre ?

Librairie Papyrus (Namur) Mississippi, Sophie G. Lucas, La Contre Allée, 192 p., 18 € (parution le 18 août)

« C’est l’écriture de Sophie G. Lucas qui se fait fleuve comme son titre, pour nous embarquer, nous emporter dans les tourbillons de l’Histoire et de l’histoire d’une famille, dont les uns et les autres membres tantôt s’élèveront debout sur le radeau précaire de l’ascension sociale, tantôt se trouveront immergés, secoués par les vagues des rapports de force entre les pays, entre les classes sociales. Le fleuve est ici une métaphore. Il ne s’agit pas d’un récit de voyage mais bien d’une fresque sociale et historique au souffle profond et au style singulier, à cheval sur les XIXe et XXe siècles. Une écriture qui donne au lecteur la sensation d’être lui-même pris dans les flots : pas question de rester passif, au risque de se noyer… »

Natacha Mangez

https://www.lalibre.be/culture/livres-bd/2023/08/16/les-coups-de-coeur-des-libraires-AI43HB3Q2RFONPNGVNHQGFXBAE/

Transfuge : « L’un des 20 meilleurs romans français de la rentrée »

Transfuge : « L’un des 20 meilleurs romans français de la rentrée »

« Magnifique fresque que ce premier roman Mississippi de Sophie G. Lucas, à la langue fiévreuse. » Sophie Pujas