Bookalicious
« Traduire en féministe/s » dit le sous-titre. Déjà, la traduction, lorsque l’on se penche un tout petit peu sur le sujet, apparaît comme une discipline délicate, riche, complexe, exigeante, intense, et ainsi de suite. Mais lorsque l’on traduit des textes militants, féministes et LGBT, parfois porteurs de concepts à inventer dans la langue finale, à décoder avec suffisamment de précision pour les faire comprendre dans une autre langue que celle qui les a vus naître, le casse tête n’est souvent pas loin. En parlant de son expérience, de son travail, Noémie Grunenwald dit qu’elle « fait de la traduction », une manière de ne pas se mettre sous les feux de la rampe, mais de plonger dans les coulisses du métier, chevillé à sa vie. À la fois récit autour de la traduction, récit de vie, ce texte mélange joyeusement les genres et donne à voir, en sous texte, l’importance d’aborder la traduction sous un angle militant. L’importance de traduire au plus près des concepts d’une langue à l’autre, pour contribuer à essaimer des clés, des outils, des notions, des armes de lutte.